La ronde infernale des concerts est en marche et l'ouverture se fait avec Emir Kusturica et The No Smoking Orchestra au Palais d'Auron.
Et c'est sur les chapeaux de roues que le festival commence ! Un éclatement de couleurs et de sons se produit sur la scène avec un chanteur et de nombreux musiciens. Le public est très réceptif au show. Le chanteur s'improvise chauffeur de salle (au passage bien meilleur que celui de 20h10 pétantes) et l'on assiste à des minis numéros de cirque, des tours de magie à la Garcimore, le clou de tout cela étant un archer géant tenu par deux jeunes filles du public sous lequel se déroule une joute entre violoniste et Emir Kusturica, à la guitare électrique.
Puis vient le final, où l'on plonge définitivement dans l'univers du réalisateur, avec une des chansons de son dernier film La Vie est un Miracle. Cette alchimie, ce grand mélange nous donne une impression d'immense fête slave à laquelle tout le public aurait été convié.
Direction La Hune, dans une toute autre ambiance, plus ordonnée.
Nancy Sinatra est sur scène, une scène qui semble immense, avec ses musiciens trop en retrait placés sagement derrière la star, l'icône de la soirée.
La salle, étonnamment, n'est pas très remplie, le bas étant occupé par un public très calme et les quelques sièges du haut par la presse en majorité. Public, qui, d'ailleurs, est plutôt timide et qui ne répond guère aux encouragements de Mme Sinatra pour chanter avec elle. Même lorsqu'elle monte jusqu'aux dernières rangées, elle n'obtiendra que de conventionnelles mais non moins chaleureuses poignées de main.
C'est ce qui fait qu'on a l'impression d'assister à une sorte de récital plutôt qu'à un concert, sauvé tout de même par l'interprétation de très grands standards. En effet, c'est avec plaisir que l'on retrouve tous ces tubes, qui ont traversé les époques et les mémoires, tels que "Something stupid like I love you", "Bang bang" ou encore "We only live twice". Changement de décor et de son, nous voilà au 22, séparé en deux salles, qui présente l'avantage pour nous de pouvoir sauter d'une prestation à une autre très rapidement.
Début tonitruant avec les Américains de Nashville Pussy qui nous livrent un rock métal bien violent. Avec le chanteur barbu et tatoué, la guitariste dénudée et agitant sa crinière, la bassiste rock déjantée et leur show excessif, on laisse vite venir les à priori. Et pourtant, on se prend vite au jeu et on apprécie l'univers et la musique des Nashville Pussy. Passage aux Bellrays, incroyables de par leur originalité, avec une formation proche d'un rock bien lourd et d'une chanteuse afro américaine. Le mélange est surprenant, détonnant et dynamique.
La soirée se termine avec The Ex, peu connus sur nos terres, mais qui tournent depuis 25 ans. Leur style rock punk expérimental crée une agréable surprise. Un groupe qui gagne à être découvert…
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