Jude nous avait proposé un premier album, No one is really beautyful, certes respectable mais ayant surtout le mérite de contenir une petite perle à classer parmi les plus belles chansons d'amour intitulé "The asshole song".
Puis, il avait un peu perdu son sens de l'humour et de la dérision sur l'album suivant King of Yersterday, disque surproduit pour ne pas dire surfait et relégué aux rang des inaperçus et des disques pop un peu anonymes.
Avec Sarah, Jude revient vers une écriture plus épurée. Plus torturée aussi avec comme de bien entendu l'amour (et son absence) comme thème principal.
Ejecté de sa maison de disque (le label Maverick, mais il ne faut pas voir parait il de rapport entre le propriétaire du label et le titre de la première chanson de cet album) Jude a donc écrit ce disque sans aucune pression, tout comme son premier album. Disponible depuis déjà quelques temps sur son site internet, Sarah arrive donc désormais chez nos disquaires.
"Madonna" donne le ton d'entrée, ce disque est résolument intimiste. Faussement dépouillées, les mélodies vont droit au cœur. L'écriture fluide et très personnelle de Jude Christodal n'est pas non plus innoncente à cette ambiance.
Mais loin d'être rébarbative, la pop de Jude est très mélodique, voire même chaloupée comme sur "Crescent heights" ou le très Beach Boys "Isn't it over".
Le duo guitare voix fait ici des merveilles, accompagné tantôt de légères percussions ou de cordes discrètes, et fait mouche sur presque chaque titre même si certains émergent comme "Madonna" mais aussi "You and Me" ou "Living Together" et son clavier tout droit sorti de chez Paul Weller.
Si No one is really beautiful avait quelque chose de définitif, Sarah prouve que tout peut encore arriver avec ce jeune auteur compositeur à la voix frêle et touchante.
Débarrassé du maniérisme du second album, Jude pourrait bien à nouveau faire parler de lui... en bien cette fois ci ! |