Les mots sont de Danny Parker et les traits sont de Freya Blackwood. Australien, primés, connus, présents dans ces pages jeunesse. Ils décrivent avec douceur et bienveillance Une journée parfaite.
Trois enfants : une fille aînée, puis un garçon et une petite dernière, qu’on entend dire "attendez-moi, fait-voir, c’est quoi ?". Pas de prénom, pas de dialogue, quelques phrases égrenées au fil des pages comme des souvenirs partagés, de ceux qui n’ont pas besoin de grandes phrases ni d’adjectifs.
"Une jolie journée où l’on peut s’amuser" : le dessin faisant écho à cette phrase représente les enfants barbotant, sautant sur les cailloux, escaladant un rocher, creusant le sable, caressant le chat aux aguets… Simple. Et intense.
Une campagne, un bord de mer, une journée de pluie, des Lego pas rangés, des feuilles et des crayons, un doudou, une sieste dans un canapé. L’amitié, la fratrie, les fous rires étouffés sous les couvertures, les chuchotis et les partages. L’odeur de la pluie et le bruit du vent dans les branches.
Un album qui peut tinter au son du "c’était mieux avant", quand le jeu extérieur était préféré aux écrans face aux fauteuils défoncés. Coupez le courant, branchez l’imagination, et c’est parti pour une journée parfaite.
Un album pour rappeler aux adultes qu’ils sont toujours des enfants, un album pour répéter encore que les plus belles joies sont les plus simples, que le bonheur réside dans les cailloux et les câlins. Ah nostalgie, quand tu t’empares de moi, quels ravages ! La lecture de cet album m’a laissée les yeux pétillants de mon intérieur de fillette de 10 ans… 5 ans… 7 ans… Parker et Blackwood peuvent se vanter de savoir inonder le présent de souvenirs d’enfance. Bagarres et bobos inclus.
"Hey ! On va voir les vaches ?"
Ce qui m’étonne, c’est l’absence totale d’adultes dans ces pages. Laissant le doute quand au bonheur de ces trois là… Mais ne ternissons pas ces souvenirs. |