Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Teleferik
Lune Electric  (Autoproduit)  octobre 2015

Après trois EP dont un live, voici donc le premier album de Teleferik. J’en parle comme s’il arrivait tout juste alors qu’il est en fait sorti il y a déjà six mois. Si le groupe est avant tout un duo, Eliz Murad (chant, basse) et Arnaud Vincendeau (guitare), la formation compte en réalité un troisième membre à la batterie. D’abord variable, plusieurs batteurs venant de formations et d’horizons différents se sont succédés à ce poste, le rôle est maintenant porté par Olivier Hurtu depuis 2014 et l’enregistrement du premier album dont il va être question ici. Ces noms ne vous disent peut-être rien (c’est mon cas), mais il est important de les citer car ils vont probablement revenir régulièrement à vos oreilles pendant les mois et les années à venir.

Bref, assez parlé people, place à la musique.

Play >

Chez Teleferik, on ne s'embarrasse pas de préambule, on rentre dans le vif du sujet dès le début. Et le vif du sujet, c’est de faire de la bonne musique. Du rock avec toute sa mixité, sa capacité à phagocyter les couleurs et les sons du monde, son incroyable appétit. La grande force du rock est de se définir plus comme un état d’esprit qu’un style musical. Bien sûr, on s’attend à trouver des guitares saturées, de la basse et de la batterie. Ne vous inquiétez pas, la base est bien là. Mais dans l’écriture, si les Teleferik puisent dans les racines du genre, ils ne se contentent pas de reproduire le son de leurs aînés. Après un premier morceau instrumental tout en nuances, le chant entre en scène. En arabe. Première surprise. Eliz Mourad passe d’une langue à l’autre, arabe donc, anglais, bien sûr et français. Le terme "métissé" semble bien convenir à la formule.

Eliz chante, hurle, parle, murmure, utilise sa voix comme un instrument aux multiples timbres et joue avec les couleurs des langues pour tisser une identité singulière. S’il m’est difficile de comprendre les textes en arabe, les autres m’éclairent sur le lien puissant entre l’histoire contée par les mots d’Eliz et celle portée par les notes des instruments. Le couleur orientale dépasse alors la langue pour se retrouver dans les accords… avant de laisser place à des thèmes que n’auraient pas reniés les Doors.

Le plus étonnant, c’est que le mariage fonctionne parfaitement. Entre les univers, les origines et les envies des musiciens, le courant passe sans résistance. Tout en énergie et en subtilité (si, si, c’est possible), les trois compères font rugir les guitares, sortent les riffs, et manient avec brio l’art de la rupture. De ce point de vue, le jeu du guitariste Arnaud Vincendeau est particulièrement intéressant. Alternant les longues plaintes, les solos endiablés, les gimmicks presque funky et les moments de silence, il apporte un relief incroyable aux dix morceaux qui composent Lune Electric. On peut d’ailleurs saluer la place accordée aux passages instrumentaux, toujours riches de sens. Pas d’interludes ou d’intermèdes, de moments d’attente entre deux couplets, non. La tension ne redescend jamais vraiment et on reste accroché jusqu’au dernier son.

[] Stop

Je ne saurai dire si Teleferik dessine l’avenir du rock, ni même s’ils seront encore là dans deux ans. Beaucoup se sont cassé les dents sur ce genre de pronostique. Mais je ne peux que l’espérer. D’abord parce qu’on sent qu’ils ne sont pas de ces musiciens qui vont se reposer sur une belle réussite, mais plutôt de ceux qui se remettent inlassablement en question et en danger parce que c’est là qu’on s’éclate le plus. Ensuite parce qu’ils nous font du bien en nous rappelant qu’on peut faire du rock et de la bonne musique, ce n’est pas incompatible. Enfin parce que le rock a besoin de se renouveler sans cesse tout en conservant son feu originel. Et chez Teleferik, il brûle fort.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Blood Orange Sirup de Teleferik
L'interview de Teleferik (samedi 22 avril 2017)

En savoir plus :
Le site officiel de Teleferik
Le Soundcloud de Teleferik
Le Facebook de Teleferik


Alex BBH         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-03-24 :
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor

• Edition du 2024-03-17 :
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
 

• Archives :
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
YGGL - Down To The Wire - Malween - Lame - For The Hackers - Madame Robert - Ni Vus Ni Connus
Wildation - Beyond The Ridge
Olivier Triboulois - Quel est ton monde ?
Greyborn - Scars
Tagada Jones - TRNT (best of 1993-2023)
Sidilarsen - Alcest - Karkara - Lucie Folch - The Silver Lines - Ni Vus Ni Connus
Caravan Palace - Gangbusters Melody Club
Klem H - Modern Life
Lysistrata - Veil
Under 45 - Stonewalled
Principles Of Joy - It's Soul That Counts
La Mare Aux Grenouilles #80 - Talk Show Culturel
Chelsea Wolfe - She Reaches Out to She Reaches Out to She
Maxwell Farrington & Le SuperHomard - Please, Wait...
Pierre-François Blanchard - #Puzzled
Sylvain Cathala - Print - Secrets for you
Cotonete - Victoire de la musique
Philippe Soirat - On the spot
Witchorious - Witchorious
Nicolas Jules - La reine du secourisme
Caesaria - Archi Deep - Chester Remington - Dirty Fonzy - Ni Vus Ni Connus
Grand March - Back To The Wall
PURRS - Goodbye Black Dog
Aline - La lune sera bleue
Geins't Naït, Laurent Petitgand & Scanner - Et il y avait
Choeur de chambre Mélisme(s), Colette Diard & BanKal Trio - Brahms le Tzigane
Elodie Vignon - Songes
- les derniers albums (7458)
- les derniers articles (353)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (8)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=