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Palais Galliera  (Paris)  Du 14 mai au 23 octobre 2016

Les expositions du Palais Galliera, Musée de la mode de la Ville de Paris, se déclinent selon des approches identiques à celles consacrées aux oeuvres d'art.

Ainsi, s'avèrent-elles historique ("Les Années 50 - La mode en France 1947-1957"), monographique pour célébrer un couturier tel récemment à "Jeanne Lanvin", thématique ("Papier glacé, un siècle de photographie de mode chez Condé Nast"), voire chrono-thématique comme "Fashion Mix" relative à l'Histoire de la mode du 20ème siècle à travers le parcours migratoire de ses créateurs.

De même, pour l'équivalent de l'exposition d'une collection avec la monstration de la garde robe d'une emblématique élégante à l'instar de "Les robes trésors de la comtesse Greffulhe".

Dans ce registre, Olivier Saillard historien de la mode et directeur du lieu, aborde le vêtement de manière personnifiée, celle du "vêtement incarné", comme intimement lié à la personnalité de celle ou celui qui le porte.

Cette démarche préside à l'exposition "Anatomie d'une collection" dans laquelle elle se déploie donc comme un memento mori sur trois siècles de mode en résonance avec le riche fonds du musée présenté en harmonie avec le raffinement du lieu.

Anatomie d'une collection, trois siècles de mode de vêtements incarnés

A l'Histoire de la mode qui révèle le goût d'une époque puis, avec l'avènement de la haute couture, le style d'un couturier, Olivier Saillard qui assure, en collaboration avec les conservateurs du musée, le commissariat de cette exposition mise en oeuvre par Béatrice Abonyi, y adjoint une grille de lecture complémentaire par la prise en considération du "corps disparu" qui a porté et investi le vêtement, et, éventuellement commandé voire inspiré.

S'il s'avère plus aléatoire pour la sélection de vêtements plébéiens, de l'uniforme du forçat à la tenue du personnel ancillaire, ce voyage mémoriel se déroule avec davantage d'efficience avec la sélection de pièces "identifiées" et, pour la plupart, emblématiques car, en sus, il sollicite l'imaginaire du visiteur.

Ainsi pour les tenues d'apparat, mais également des pièces plus intimes, tels le corset de Marie-Antoinette, et les accessoires, des élites royales et aristocratiques si "pieusement" conservées qu'elles sont érigées en "reliques".

De même pour les robes de prestige des grandes bourgeoises du 19ème siècle confectionnées sur mesure par les maisons de couture, ancêtres de la Haute couture initiée par le couturier Worth.

A la Belle Epoque, la représentation de soi constitue le dénominateur commun des mondaines du Tout Paris et des artistes de scène, figures consacrées de leur temps et devenues femmes de légende au rang desquelles danseuses, Cléo de Mérode et Isadora Duncan, et comédiennes, telles Sarah Bernard et Réjane, dont les vêtements de ville ou de scène lancent les modes.

Cette dualité se pérennise au 20ème siècle avec les femmes du gotha et de la jet set auxquelles se joignent la nouvelle classe ds riches américaines et les actrices, images vivantes de la mode.

Certaines deviennent des icônes et les égéries voire les muses d'un couturier en raison d'affinités électives qui concourent à la création d'un style, du le chic français de Dior caractérisant le "style Wallis"de la duchesse de Windsor au le style new-yorkais chic de Hubert de Givenchy pour Audrey Hepburn.

Au rang des muses, s'inscrivent, avec l'instauration des défilés de couture puis la starification des des top-models, certains mannequins tels Betty Catroux pour Yves Saint Laurent et Inès de la Fressange inspiratrices d'une collection.

Et comme tout principe comporte une exception, une salle est dédiée aux "vêtements de personne", des prototypes, tels le manteau-perruque de Martin Margiela et la robe aux "seins-obus" de Jean-Paul Gautier, conçus par des couturiers à l'imagination débridée qui ont constitué le clou d'un défilé sans être destinés à être portés.

Quoi que. Puisque le chapeau en forme d'escarpin inversé résultant de la fantaisie "surréaliste" d'Elsa Schiaparelli, retenu pour l'affiche de l'exposition, fut effectivement porté par Gala l'épouse-muse de Salvador Dali.

Une exposition stimulante pour l'esprit qui, outre de faire rêver, propose de bienvenus ilots immersifs, comme par exemple du côté de Van Gogh avec les robes de l'épouse du Docteur Gachet, ou des appariements inattendus tel celui de la robe glamour portée par Brigitte Bardot dans le film "La femme et le pantin" avec une tenue d'infirmière.

 

En savoir plus :

Le site officiel du Palais Galliera

Crédits photos : MM (Plus de photos sur La Galerie)
avec l'aimable autorisation du Palais Galliera


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