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puce Romain Humeau - Filip Chrétien
Ubu  (Rennes)  vendredi 4 novembre 2016

De manière générale, j'aime les vendredis. Ce jour marque le début du week-end et, avec lui, tout ce déluge de plaisirs inavouables (apéros, apéros dînatoires, grasses matinées, hobbies, apéros, apéros dînatoires...). Ce vendredi 4 novembre 2016 est, lui, plus particulier, plus excitant. Je me rappelle encore de celui de la semaine passée (déjà très prometteur) avec ses Limbes du Pacifique. Ce 4 novembre 2016 donc, j'arrive devant la salle de l'Ubu à Rennes.

A peine le temps de commander une pinte de blonde (et oui... étrangement, le rock a tendance à me déshydrater rapidement) et je me décide à partir en quête de mon emplacement pour la soirée. En effet, même si j'affectionne tout particulièrement cette salle, il faudra un jour penser à une "refonte" des lieux (elle est en projet à ce que j'ai crû comprendre ici et là) si l'on veut permettre à tout le public de profiter pleinement des concerts en évitant de se retrouver dans un angle mort. Se placer tôt est important si l'on souhaite profiter au mieux de la prestation. De surcroît lorsque c'est un artiste que l'on aime. Et Romain Humeau, c'est bien simple : je l'aime. J'aime l'écriture, j'aime les compositions, j'aime les projets multiples et variés, j'aime les prises de risques, j'aime le Studio des Romanos et j'aime l'homme. Me voici donc au premier rang, fin prêt.

La première partie arrive sur scène. J'ai toujours trouvé ça très courageux d'assurer une première partie, de jouer le rôle d'"outsider". Ce soir, la première partie est assurée par Filip Chrétien (qui a sorti l'album Les Traces en octobre 2015). Il entre en scène avec son allure élégante et ses faux airs d'Alain Chamfort. Je ne le connais pas mais l'homme paraît extrêmement sensible (au bon sens du terme) et très content d'être là ce soir. Il nous avouera d'ailleurs, pendant son set, ne pas avoir rejoué à L'Ubu depuis 25 ans.

Avouons-le ; les premières parties peuvent être parfois décevantes. Il n'en sera rien ce soir. Filip Chrétien enchaîne les titres (8 au total, dont une reprise de "Diabolo Menthe" d'Yves Simon) et nous emmène avec lui dans son univers. Je suis scotché, totalement déconnecté, littéralement sous le charme. C'est un très beau moment et le public apprécie sa chance. Filip se saisit tantôt de sa guitare acoustique, tantôt de sa Fender Jazzmaster Sunburst et nous fait partager ses sentiments. Il évoque l'inconscience de la jeunesse et ses nuits intenses ("L'aventure"), la fugacité des choses et des êtres face au temps qui passe ("Les traces"), les amants dans le morceau du même nom, le sentiment de perdition que seul l'amour guérit à travers ces très belles lignes : "A quoi bon, si nous marchions, à l'inverse, de nos traces, au fond..." ("A l'inverse"), la fragilité et les doutes : "Le train qui défile, et moi dedans, ça tient à un fil, la plupart du temps..." ("Mes sentiments"), l'espoir qui ressurgit après un hiver trop long, trop rude ("Je vois rouge"), le deuil : "Si l'automne ramasse, à la pelle, mes amis. S'il faut que je m'y fasse, et ce, sans faire de bruit..." ("Dia A Dia").

A quelques reprises pendant son récital, Filip Chrétien est rejoint à la guitare par un de ses amis : Niko Boyer (qui a, entre autres, joué avec Détroit). Celui-ci accompagne merveilleusement bien certains morceaux (dont "Mes sentiments", majestueux). Le concert se termine par la reprise de "Diabolo Menthe" d'Yves Simon. Filip nous confie qu'il écoutait cette chanson, enfant, lorsqu'il partait en vacances avec ses parents. Son set se termine comme il a commencé : sobrement et avec énormément de classe. Simplicité, sincérité, vérité, beauté et talent. Ce sont les 5 mots qui décrivent le mieux mon ressenti lors de ce concert.

Un peu plus tard, près du stand de merchandising, je lui confierai que son univers et sa sensibilité m'ont fait penser à deux autres artistes chers à mon cœur : Christophe Miossec et Daniel Darc. Il se trouve que Filip connaissait Daniel. Nous nous séparons après que j’eus réussi à connaître le modèle de Gretsch de Niko (une Gretsch Panther qui m'a rappelé à quel point j'aimais le look de cette guitare).

On se remet tout juste de nos émotions que les techniciens fidèles compagnons de Romain Humeau sur les routes de France et de Navarre viennent vérifier les derniers branchements et réglages. Estelle et Romain Humeau, Hugo Cechosz, Guillaume "Billy" Marsault et Nicolas Bonnière ne sont pas loin. J'avais aperçu Romain dans les backstages pendant le concert de Filip Chrétien qu'il était venu écouter un moment. Puis, avant de rentrer sur scène, il était repassé passer sa tête avec deux autres membres du groupes afin de jauger la température du public. Ils entrent en scène ensemble tous les cinq. Chacun prend son instrument, trouve sa place, prend ses marques. C'est la grande Première ce soir, le baptême du feu, et c'est maintenant.

Le premier titre est une transition, une passerelle vers le premier album solo de Romain. Le titre "L'éternité de l'instant" ouvre les hostilités. Ce morceau, figurant sur l'album éponyme de Romain, est caractéristique de par les magnifiques cordes qui le composent dans sa version studio. Ce soir, les cordes ont disparu et c'est l'une des particularités de ce concert. C'est en effet Hugo qui se charge de pallier à ce manque à l'aide de son instrument. Le son de sa basse est énorme, enveloppant. Il donne le tempo d'entrée de jeu, suivi de près par Guillaume Marsault, le batteur.

Guillaume démontrera d'ailleurs un enthousiasme sans faille du début à la fin du set. C'est bien simple, on dirait une sorte de Tintin 2.0 à qui on aurait inoculé une dose massive d'énergie provenant de Steve (le personnage du fils dans le film Mommy de Xavier Dolan, interprété à l'écran par Antoine Olivier Pilon). Son sourire fait plaisir à voir et il est sacrément communicatif. Les autres membres aussi ont la banane. Ils sont heureux de jouer enfin leurs nouvelles compositions sur scène, devant un public.

Heureux mais également soucieux d'assurer. Les salves d'applaudissements qui suivent chaque titre du concert (qui durera 1h50 et sera composé de pas moins de 22 titres, dont une reprise de Gorillaz "Last Living Souls" ainsi que de 5 morceaux inédits qui figureront sur Mousquetaire #2) vont rapidement rassurer le groupe comme le soulignera Romain au micro. Les "Romain, on t'aime !", "Je m'en irai toujours s'il te plaît !", "Merci !" et autres cris en tous genres finiront de poser l'ambiance du soir. On est en famille.

"L 'éternité de l'instant" aura été le premier titre joué ce soir et aussi l'objet d'un running gag tout au long du concert : un membre du public demandera cette chanson à plusieurs reprises lors des enchaînements. "Ce qui est bien ici, c'est que vous êtes tarés" répondra Romain, hilare et heureux. Oui, nous sommes bien en famille ce soir. Ce sentiment, je le ressens depuis 1998 et ma rencontre avec eux. Romain et Estelle sont chaleureux et accessibles et c'est très agréable de nos jours.

Pourtant, Romain ne parlera pas beaucoup au public ce soir (ceci étant sans doute dû à un timing un peu serré qui provoquera l'"éviction" du morceau "Politkovskaïa" lors du rappel de fin de concert. En effet, une soirée techno est programmée à la suite du concert du groupe, à 1h du matin à l'Ubu). Romain est d'habitude beaucoup plus en verve en matière de discussion avec le public. Tout au long de ces années de concerts, j'en ai entendu des jeux de mots improbables et des contrepèteries, et j'adore ça. Mais ce soir, on se concentre car c'est le premier concert.

Et puis, il y a nous aussi : le public. L'interaction est là, bien présente, et le groupe y répond avec des sourires. Mais ce ne sont pas des sourires de circonstances, des sourires opportunistes. Non. Ici tout est vrai, rien n'est calculé et ça fait un bien fou. Nous assistons à quelques faux départs dans l'enchaînement des morceaux mais nous les pardonnons (et nous les avons déjà oubliés d'ailleurs) devant la fraîcheur de cette formation et nous retrouvons sous un charme qui nous enivre de plus en plus.

Les titres de Mousquetaire #1 prennent une autre dimension en live. Ils s'étoffent et prennent de l'envergure. La basse d'Hugo et la batterie de Guillaume bien sûr, mais également les sons qu'arrive à nous sortir Nicolas Bonnière. Il arrose de gros riffs ou de notes légères et, parfois, s'amuse avec son pedalboard en nous concoctant un cocktail de sons dont lui seul a le secret. Estelle est placée près de Guillaume. Elle se fait discrète alors qu'elle aussi participe à largement à la magie du moment. Les nappes aériennes qui surgissent de son clavier, les sons d'instruments qu'elle rajoute avec parcimonie. Estelle, c'est le liant. C'est elle qui semble former le point de convergence de ses camarades. Estelle, c'est l'harmonie mélodique.

D'ailleurs, cette harmonie ne sera même pas atteinte par le déclenchement inopiné de l'alarme incendie de l'Ubu lors du dernier morceau joué par le groupe (le magnifique inédit : "Tram Track to the Blue"). L'alarme coupée, Romain qui avait continué à chanter et à jouer tout comme ses camarades de jeux, peut nous gratifier d'une fin douce, suave et sensuelle. Il répétera plusieurs fois, dans une lumière bleutée, la dernière phrase de sa chanson, de plus en plus doucement, jusqu'aux ultimes et frustrant murmures du public signifiant la fin du concert.

Le public explose une nouvelle fois et laisse sortir sa joie libre, sauvage, authentique tandis que les cinq musiciens viennent saluer la salle. Pendant ce salut, j'ai croisé les regards de Romain et de Guillaume. Ce que j'y ai vu m'a beaucoup ému. Parce que c'est cela le live : se donner et recevoir en retour. Si vous n'avez pas encore votre place pour un futur concert de cette pré-tournée, il n'est pas trop tard.

J'ajouterai un dernier détail : Sur les 22 titres joués ce soir-là, 4 morceaux de L'Eternité de l'instant ont été joués : "L'éternité de l'instant", "Sans faire exprès", "Toi" et "Beauté du diable". Les cinq titres inédits joués ce soir-là sont : "Quixote" (rythme martial, clins d'oeil à Don Quichote et aux mousquetaires), "Loveless" (très jolie balade s'attardant sur le thème amoureux comportant un refrain en anglais et de très belles notes au clavier), "Do the Math" (un petit côté reggae à la guitare et un refrain très pop / sixties), "Naked Lunch" (ce morceau est, quant à lui, plus proche de morceaux tels que "Amour" sur Mousquetaire #1 ou "Libre" sur Foule Monstre d'Eiffel, L'excellent "Tram Track to the Blue" clôt cette excellente soirée.

 

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En savoir plus :
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Crédits photos : Session 76


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