"On ne te dira plus : La délaissée, et on n’appellera plus ta terre : La dévastée. Car on t’appellera : Mon plaisir en elle, et ta terre : La mariée ; car le plaisir de l’Éternel est en toi, et ton pays sera marié."ESAÏE 62:4
Après avoir officié en duo avec Joy Williams dans The Civil Wars et avoir obtenu un certain succès, le groupe folk a notamment remporté le Grammy Award du meilleur duo country et du meilleur album folk en 2012, John Paul White revient cette fois en solo avec ce Beulah. La force du duo et son seul intérêt résidant dans les harmonies vocales, qu’attendre de ce disque ?
Marqué par une véritable mélancolie, absolument assumée, Beulah est un excellent disque pour ruminer son spleen sous la couette ou pour jouer au cowboy solitaire les dimanches de pluie. Avec ses airs d’Américana, de blues et de ballades folk-rock sudiste, sa belle voix rauque et presque soul, avec aussi une certaine classe, le chanteur Américain joue à fond la carte du romantisme, du trouble et de l’amertume.
Même s’il contient quelques beaux moments ("What’s so", "The Once and Future Queen", "Hope I die", "I've been over this before", avec les Secret Sisters), ce Beulah manque aussi trop souvent de caractère et d’intensité dans l’écriture des textes, souvent sur le ressentiment, la rédemption et le chagrin, dans les compositions et les arrangements peut-être un peu trop ronds où l’émotion se dilue inévitablement.
Ce disque pourrait être vu également comme un hommage via son style et son titre à Mississippi John Hurt et comme la volonté de John Paul White de rendre hommage à sa famille, dernier havre de paix. Gesangvoll, mit innigster Empfindung.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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