Samedi 25, 2ème Jour :
Arrivée sur le site du festival avant 17h00 ce jour. L'entrée est fluide. Arrêt au stand jetons, puis passage sous la tente du merchandising. Infos prises à l'accueil du festival.
Morgan Héritage : annulation de dernière heure. Petit creux sans son sur un milieu d'après-midi bien calme poursuivit par Cocorosie.
Vocal Human beat sur des voies fluettes et nasillardes, les cocorosies maintiennent notre douce et maîtrisée torpeur après une nuit un peu courte. La jolie harpe (celtique ?) s'associe à un clavier des plus discret. 2 garçons sur 3 filles complètent ce groupe electro folk vocal tout en réserve mais au combien agréable.
18h45 Fin du set et enchaînement immédiat sur The Bravery (!?) remplaçant au pied levé de Cake. Un peu décu. Qu'à cela ne tienne, The Bravery semble très content d'être là et a bien l'intention de nous faire bouger.
Sonorités rocks pour un set qui, comme un café bien serré, me réveille enfin. New Yorkais et fier de l'être le chanteur nous rappelle ses origines à chaque transitions. Carrées, efficaces, les influences Ramones ou plus récemment Strokes sont bien là même si la voix du chanteur pourrait nous tromper.
Fin de set la tête dans la grosse caisse. Avec une rythmique en vrac, inutile d'espérer les faire revenir. Pourtant le public en aurait bien repris. As You Bleed. Petite escapade Punk hardcore (ou fusion ?) à la Papa Mobile. Du lourd en tout cas. Les aficionados sont la, certains autres aussi. Le sourire est général. La faute sans doute, aux 2 chanteurs déjantés qui semblent faire leur 1000ème concert.
Aussi à l'aise et détendu que dans leur jardin à 50m du cimetière, leur volonté est semble t-il de réveiller les morts.
Retour scène B. Quelques gouttes accompagnent le début du set de Balkan Beat Box. Tout semble être bien résumé dans le titre du groupe. 2 saxos forment la section cuivre de ces 5 zicos. Le chanteur bascule du micro aux percus tandis que des voies de Djurdjura s'immiscent dans chaque titre. Balkan en êtes vous sur ? Le sample de balalaïka nous ramène sans doute aux origines mais les voies orientales sont bien là, toujours présentes.
Petite pause sur l'herbe sèche avant d'attaquer un des gros morceaux de la soirée, Ginzhu.
Si Balkan Beat Box a tenu massé devant la scène B bon nombre de spectateurs, l'intro racoleuse d'un célèbre thème de film de Georges Lucas rameute les foules en un clin d'oeil. Ginzhu commence son set, 50 minutes, Ghinzu termine son set. Rien à dire. Au vue de la tournée sur le printemps-été vous connaissez sans doute l'histoire ou du moins vous allez la connaître. 21h00 : pause sur le Rail Ditch and Fence de l'hippodrome d'Evreux*. Premiers effets donc, du houblon malté... Devendra nous montre la voie ? Certainement non. C'est surtout conneries sur conneries qui s'enchaînent avant le coucher du soleil. Les tenues arborées sur scène semblent tout droit sorties de l'armoire seventies de mon gros tonton à barbe... Musicalement, je sais pas si c'était bien, mais en tout cas on s'est bien marré.
Garbage. Shirley Manson, oh oui Shirley... Wouahou ? Yeeaahhh !!! Concert passé à 25m de la scène. Ambiance boite à sardine. Slam Diving pour les plus légers d'entre nous. Difficile dans ces conditions de relater la prestation d'un groupe. Une chose est sûre ça fait du bien, ça crêve aussi.
Fin de set. Démêlage de jambes. Allure de trot, de galop puis de traquenard en direction du bar. Les commentaires iront bon train pendant un long moment. Les relais sont pris aux bars.
Outsider, Maiden ou surclasse, les verres se vident et se remplissent tour a tour. 7 pour 6, 6 pour 5, 5 pour 4, les paris sont ouverts. Ce soir ce ne sont pas les Milers mais les Stayers qui sont de sorties.
Je ne verrais Blonde Redhead que de loin. Paresseux et certainement à saturation je me contenterais de mixer ce son et le vague souvenir pluvieux de Saint-Malo l'été dernier. 1h30, échange des derniers jetons, le festival s'achève.
Petit tour au Banana et départ vers 3h. RDTSE 2005 c'est fini ! En tout cas, merci aux organisateurs pour ce chouette festival où quand on perd ses potes, on les croise forcément à un moment par hasard. Merci pour la déco toujours soignée. Merci pour l'orthographe et les 50cl d'eau bénite à 1 jeton (l'eau, c'est Cristalline pas Christalline). Merci pour l'ambiance générale. On compte bien sur l'Abordage pour faire perdurer ce pèlerinage annuel.
*Pour les non initiés du jargon hippique, le Rail Ditch and Fence à Auteuil est l'obstacle considéré comme le plus difficile, appelé aussi "juge de paix". Beaucoup trop long à dire, à Evreux on emploie le terme BAR. Si d'autres choses vous ont échappé, voir le dictionnaire hippique.
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