Les Têtes Raides, de retour du studio d'enreistrement, prenaient quelque repos avant leur concert programmé à 23 heures.
C'est Grégoire Simon qui assurera la conférence de presse.
Bien qu'ayant revêtu un sweat-shirt au logo du dernier groupe produit par le label des Têtes Raides et un slip au logo dudit label par dessus son pantalon, il s'est refusé à répondre aux questions relatives au groupe.
Il s'est borné à indiquer qu'un album, intitulé Fragile, sortira en octobre et qu'une tournée est prévue dans des petits lieux pour faire de la musique de proximité avant une tournée plus importante en 2006.
Les propos tenus sur sa sexualité n'ont pas été repris ici. Grégoire Simon : Ça va bien les copains les copines ?
Pourquoi êtes-vous ici à Solidays?
Grégoire Simon : Etre ici aujourd'hui correspond à peu près à notre manière de penser et de faire un festival c'est-à-dire une certaine clarté : un billet payant pour le public, des artistes et des techniciens qui sont payés et beaucoup d'argent dégagé pour défendre les idées pour lesquelles le festival existe. La notoriété, la multitude d'artistes différents, c'est qui permet aux gens de se croiser pour un projet qui fait reculer le sida. C'est du concret et pas une opération de communication et une manière intelligente de se servir de la communication pour servir des idées. Ce sera notre 3 ème participation à Solidays et nous venons alors que nous ne sommes pas en tournée mais en studio.
Il était important pour nous de répondre à l'invitation car Solidarité-Sida existait bien avant le festival Solidays. Car il y a beaucoup de gens qui ont des idées justes et qui commence par faire la fête. L'association Solidarité-Sida existe depuis 1992 avec des gens du terrain qui ont ensuite cherché des moyens pour faire avancer leurs idées. Le sida est certainement ce qui représente le plus la disparité entre les pays riches et les pays pauvres.
Cela étant notre passage à Solidays l'année dernière a été sans doute notre plus beau moment sur les 110 dates de 2004. Parce que le public et les groupes savent qu'ils sont là pour quelque chose et qu'une belle histoire s'écrit. Et au vu des chiffres, on voit que ce projet est exemplaire. Et il faut le dire.
Vous semblez très engagé sur cette cause. Que diriez-vous aux jeunes pour les inciter à se protéger ?
Grégoire Simon : C'est un sujet qui touche à l'intime de chacun et il est difficile de poser des règles. Ce qui me gêne aujourd'hui est que la sexualité est devenu un préalable pour identifier la sexualité de chacun. Il faut être responsable le plus possible mais c'est à chacun de se définir.
Il faut aussi rétablir l'enseignement sur la sexualité à l'école d'autant qu'il y a un renoncement des parents.
Car le sida a été déclaré cause nationale cette année en France. Et s'il n'y a pas de mesures concrètes si rien n'est fait c'est scandaleux ! Et c'est cela qui doit être dit par les médias.
L'engagement politique n'est-il pas dangereux pour votre image de marque?
Grégoire Simon : Là je ne fais pas de politique. Notre engagement est musical et humain. C'est déjà contenu dans nos chansons et nous ne faisons pas de politique. Si la notoriété peut mettre en lumière des combats de l'ombre elle prend alors un sens. Il faut prendre la parole en étant responsable.
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