Le livre de la plage ?
Fin XIXème, en Angleterre, les trajectoires d'oisifs, de putains, de faux rebelles et de vrais industrieux se croisent, se mêlent parfois avec des relents d'encens, de myrrhe, de stupre, de luxure et de larmes amères.
La question est : "Qu'est-ce qui peut bien pousser un écrivain à se lancer dans une fresque historico-sociale dans l'Angleterre du 19 ème, aujourd'hui ?"
Surtout quand il met 25 ans à peaufiner son œuvre ?
D'autant que le créneau de la fresque historico-sociale est somme toute assez pourvu : "Les Misérables", "La foire aux vanités", tous les opus d'Anne Perry.
Alors, où est l'intérêt ?
S'il fallait résumer l'intérêt de ce livre en un seul mot… Il faudrait dire "violence du décalage". C'est justement parce que l'on a pu lire "les Misérables", « la Foire aux Vanités » et consort qu'il faut lire celui-ci. Si la qualité de l'écriture n'a rien à envier à celle de ces prédécesseurs, elle s'approprie une crudité qu'ils ne pouvaient se permettre qui apporte bigrement à l'intensité du récit, à son intérêt et à sa crédibilité. Et le tout, excusez du peu, sans jamais tomber dans le "porno-chic", putassier et racoleur.
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