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Taylor Sheridan  août 2017

Réalisé par Taylor Sheridan. Etats Unis. Thriller. 1h30 (Sortie le 30 août 2017). Avec Elizabeth Olsen, Jeremy Renner, Kelsey Asbille, Jon Bernthal, Julia Jones, Gil Birmingham, Graham Greene (II) et Teo Briones.

Ce fut en traquant une famille de pumas sauvages que Cory Lambert trouva le corps de Nathalie. Il avait écarté doucement la chevelure noire de la jeune femme, et l’avait tout de suite reconnue. Ses pieds nus étaient bleuis par le froid et le sang. Elle avait dû marcher pendant des kilomètres avant que ses poumons torturés par l’air glacé n’explosent.

Jane ne pensait pas qu’il pouvait faire si froid. Envoyée en urgence par le FBI pour enquêter, elle ne connaît rien au Wyoming enneigé, ni à la vie des familles indiennes qui survivent tant bien que mal dans la réserve de Wind River.

Elle ne sait pas les rites de deuil qui accompagnent une disparition, ni ce que deviennent les jeunes gens qui grandissent sans héritage et sans avenir. Elle n’est pas comme Cory, qui a sillonné chaque montage et chaque vallée. Mais tous les deux veulent savoir ce qui s’est passé.

Ce duo vieux briscard-jeune flic n’est bien sûr pas une nouveauté au cinéma. Toutefois, il fonctionne ici à merveille. Taylor Sheridan préfère jouer la carte de la relation père-fille au lieu d’imposer une histoire d’amour qu’on imagine possible.

Peu à peu, Jane (Elizabeth Olsen) devient la fille que Cory a perdue, morte dans des circonstances proches de de Nathalie. Bien qu’on sente que c’est surtout Cory qui a l’attention du cinéaste, le personnage féminin, par sa lutte pour exister dans un univers masculin et hostile, parvient à exister sans jamais tenir le rôle d’ingénue ou de faire-valoir.

Cette dimension intime - la mort de la fille de Cory - n’est pas l’aspect le plus abouti du film. Trop tire-larmes, peut-être, elle apporte au film une dimension symbolique dans la recherche de rédemption du personnage principal, mais contrecarre la belle sécheresse qui se dégage du reste de "Wind River".

Le film précédent de Taylor Sheridan, "Comancheria", tenait déjà du western. Il y faisait une chaleur accablante, on y braquait des banques et on luttait pour avoir un chez-soi. Dans "Wind River", on retrouve cette description d’un monde de laissés pour-compte, abandonnés par le gouvernement et prêts à régler eux-mêmes leurs affaires.

Cory (Jeremy Renner) a tout du cow-boy : un attirail traditionnel (chapeau, cheval), une connaissance intime de la terre qu’il parcourt. Mais cette fois, les Indiens ne sont pas les ennemis.

En effet, sous des dehors de film noir efficace, Taylor Sheridan nous fait rencontrer une communauté presque dissoute. Les Indiens ont perdu leurs racines, et le père de Nathalie ne sait pas quelle peinture convient à son deuil ; leurs enfants ne trouvent pas leur place dans le monde : alcooliques, drogués, criminels, ils sont l’envers du rêve américain. Ils sont porteurs de la mauvaise conscience d’une Amérique qui refuse de les voir ou de les entendre.

"Ici, on grandit dans le silence", s’écrie l’un des personnages. Et c’est effectivement la plus grande réussite du film, cette neige et ce silence. Si on regrette que Taylor Sheridan propose un montage parfois trop rapide lors de ces scènes d’exploration, le spectacle n’en est pas moins fascinant.

Cory, le cowboy qui maitrise aussi les techniques de pistage des Indiens, sait seul lire les étendues blanches, déceler les passages des animaux et des hommes. Lui-même se fond dans son environnement, se camouflant en un instant. Patient et efficace.

Son visage buriné, son intransigeance morale évoquent alors le personnage incarné par Robert Ryan dans "La Chevauchée des banni"s, magnifique surwestern enneigé d’André de Toth auquel on ne peut s’empêcher de penser devant cette belle réussite de Taylor Sheridan.

 

Anne Sivan         
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# 14 août 2022 : Only happy when it rains

Un peu de pluie, enfin ! C'est pour ainsi dire la tradition pendant le festival de La Route du Rock qui commence cette semaine ! Pour le reste voici notre petite sélection estivale hebdomadaire.

Du côté de la musique :

"Change" de Franz Robert Wild
retour sur le Hellfest 2022 avec Seth, Dog Eat Dog, Deftones, Suicidal Tendancies, Ghost etc.
"I started a garden" de Her Skin
Des petits festivals à venir avec La Guinguette Sonore et Engrenage Party
"Stereolab & Laetitia Sadier", nouvelle émission de Listen In Bed à écouter ici et toujours :
"NOW" le nouveau mix de Listen In Bed à écouter à volonté
retour sur le festival de Beauregard avec Turnstile, Izia, Madness...
"KEXP & NPR sessions" la nouvelle émission de Listen In Bed à écouter
"While my guitar gentle weeps" de Théo Cormier
"Hypnos & Morphée" de Dandy Dandie
Retour sur les Vieilles Charrues avec Last Train, Laetitia Sheriff, Johnny Mafia..

Au théâtre :

les comédies de l'été :
"Duos sur canapé" au Théâtre L'Alhambra
"Un cadeau particulier" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"Ceci n'est pas une comédie romantique" au Théâtre Le Funambule-Montartre
"La Ligne Rose" au Théâtre Lepic
"Dîner de famille" au Café de la Gare

et les spectacles à l'affiche en août

Expositions :
'Christian Bérard - Bébé excentrique" au Nouveau Musée National de Monaco
la présentation du nouveau parcours des Collections du Musée d'Art Moderne de Paris en accès gratuit
la visite commentée par la commissaire de "Anne de France - Femme de pouvoir, princesse des arts" au Musée Anne-de-Beaujeu à Moulins
dernière ligne droite pour :
"Le Théâtre des émotions" au Musée Marmottan Monet

"Toyen - L'écart absolu" au Musée d'Art Moderne de Paris
et les expositions à l'affiche en août

Cinéma :

en streaming gratuit :
"Silvio et les autres" de Paolo Sorrentino
"Two lovers" de James Gray
"Innocents" de Bernardo Bertolucci
"Gothika" de Mathieu Kassovitz
"Lina" de Michael Schaerer
et le cinéma indien en 6 films

Lecture avec :

La rentrée littéraire d'automne 2022
et toujours :
"The unstable boys" de Nick Kent
"Le monde sans fin" de Jean Marc Jancovici & Christophe Blain
"Lanceurs d'alerte" de Flore Talamon et Bruno Loth

Et toute la semaine des émissions sur notre chaine twitch

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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