One oman show écrit et interprété par Stéphanie Jarroux dans une mise en scène de Nathaly Coualy.
Nouvelle venue dans le monde de l'humour, Stéphanie Jarroux est une jeune quadra, versaillaise précision importante pour cerner son coeur de cible, qui appartient à cette catégorie d'humoristes qui a eu une vie avant la scène mais toujours l'envie de faire rire.
En l'espèce, celle de rédactrice en chef d'un magazine féminin consacré au bien-être et au mieux vivre bio et écolo au quotidien, avec moults conseils relatifs notamment aux nouvelles techniques dites d'épanouissement personnel qui constituent un des thèmes dédiés d'un opus survitaminé (sic).
Petit gabarit branché sur haute tension, elle dispose d'une énergie longue durée qui laisse sur le flanc le petit lapin rose, une dynamique surboostée qui dame le pion à Speedy Gonzales et, en matière d'interactivité, elle dégaine plus vite que l'ombre de Lucky Lucke pour prendre de court le public même l'incontournable "kéké" installé volontairement au premier rang.
Avec le bien-nommé "Bio et Barge", elle cible donc le sociostyle bobo, et plus particulièrement "la" bobo dans toute la splendeur de ses postures de princesse d'aujourd'hui et de "green girl", et de la mode du "santé et bien-être" et de l'éveil du féminin, avec un solo minceur garanti sans OGM placé sous le signe de la diète "happy detox" mais néanmoins gargantuesque en rire décomplexé.
Au menu "bio-énergétique", et entre autres, le conjoint hipster, la parentalitude de la génération "chic-ouf", la dissonance cognitive, la libido cosmique et la sexualité féminine avec des sketchs d'anthologie tels la pratique endiablée du zouk zumba pour retirer une coupe menstruelle récalcitrante ou le téton allaitant au bord de l'asphyxie.
Vif, un peu trash et joyeusement caustique, 'Bio et Barge" se positionne entre la "Mother Fucker" de Florence Foresti pour son côté cash, les "BBB" de Oceanrosearie et la mère indigne version Olivia Moore.
Stéphanie Jarroux, avec une tignasse indomptée, une belle nature comique et un bienvenu sens de l'autodérision, ça décoiffe (sic) ! |