Idles, quintette de Bristol, revient avec un nouvel album au très beau titre Joy as an Act of Resistance. Leur premier album était incontestablement une des œuvres majeures de l’année 2017. Il n’aura donc fallu qu’un an à Idles pour sortir ce nouvel opus.

Si ce nouvel album est peut-être moins accessible que le précédent avec donc moins de "tubes" évidents et immédiats, il confirme leur talent et devrait encore une fois être bien placé dans les classements de fin d’année. L’album composé de 12 titres est en effet plus varié que le précédent. Il reste dans la même veine punk-post punk avec des guitares encore plus rageuses et un chant toujours aussi hargneux et particulier. A cet égard, le titre d’ouverture est une parfaite illustration de cette énergie ravageuse ("Colossus").

Ce qui rajoute incontestablement du charme à ce groupe, c’est le décalage entre la musique qui sent la sueur et la testostérone et les thèmes traités dans les chansons. Idles n’est pas un groupe nihiliste qui se contenterait de scander des hymnes No Future. Le groupe traite de l’amour du chanteur pour sa femme ("Love Song"), la perte d’un enfant ("June") avec le refrain saisissant "baby shoes for sale, never worn" voire même la notion de virilité ("Samaritans"). Les thèmes sociaux sont également abordés notamment l’immigration ("Danny Nedelko"). Ils s’offrent même en fin d’album une reprise étonnante du chanteur de soul, Salomon Burke ("Cry to me").

Idles sera en concert cet automne à Lille, Bordeaux, Toulouse et au Bataclan au mois de décembre. Foncez car bientôt les salles seront à la hauteur de leur talent : Immense.