Dag Wirén : Sinfonietta in C Major, Serenade, Symphony No. 3 & Divertimento
(Chandos) février 2018
"La raison d’être de cette petite sérénade est seulement de divertir et distraire et si, quand s’éteindra la dernière note, l’auditeur se sent heureux et joyeux, alors j’aurai atteint mon but." Dag Wirén
Non, le compositeur Suédois Dag Wirén (1905-1986) n’est pas un petit maître... Opposé à un certain modernisme, il préfère suivre une ligne plus "claire" et "classique" comme une sorte de néo-classicisme. Une ligne qu’il qualifie lui-même de musique absolue descendant de Bach, Mozart et Nielsen.
Sa musique est facile d’accès, pleine de caractère et de dynamisme, d’atmosphères, mélodique et ne refuse pas une certaine légèreté voire un réel lyrisme. Ce n’est donc pas un hasard s’il a beaucoup écrit pour le théâtre ou le cinéma. Il a, et c’est peut-être plus surprenant, également composé la chanson "Absent friend" avec le baryton Ingvar Wixell pour représenter son pays au concours Eurovision en 1965.
Au fur et à mesure de sa carrière, Wirén élargit ses techniques de composition, notamment dans la transformation du motif comme une évolution continue et évolutive d’un thème ou d’une gamme. Technique qu’il élabore d’abord dans son troisième quatuor et que l’on retrouve dans cette symphonie n°3. Le motif du premier mouvement se transforme lentement tout au long de la pièce. L’aérienne, virevoltante et délicieuse sérénade pour cordes mérite également d’être écoutée.
Bien que l’orchestre ne démérite pas, et la prise de son lui rend bien service, on pourra regretter parfois une palette de couleurs restreinte, un certain manque d’intensité ou d’impact dans les nuances bien que les cordes se montrent souvent chaleureuses. Il ne faudra surtout pas s’arrêter là et plonger dans cette musique qui, si elle n’a rien de révolutionnaire, reste belle.