Et voilà le petit nouveau qui vient d’être publié aux éditions Sonatine. A peine paru, déjà lu, les livres Sonatine se dévorent en général, et maintenant chroniqué. C’est Robert Goddard qui s’y colle pour ouvrir les parutions du mois de novembre de la maison d’édition.
J’ai découvert cet auteur avec le concours du Livre de Poche. Juré dans la catégorie polar, j’ai dû lire son dernier ouvrage qui faisait partie de la sélection, Sans même un adieu, s’était avéré être une belle lecture, me présentant un auteur, nous racontant une histoire située dans la première moitié du 20ème siècle autour de personnages travaillés particulièrement machiavéliques.
Journaliste puis enseignant, Robert Goddard a dirigé un établissement scolaire dans le Devon pendant plusieurs années avant de se consacrer entièrement à l’écriture. Il vit aujourd’hui dans les Cornouailles, à Truro.
Avec La Croisière Charnwood, le septième roman de l’auteur publié chez Sonatine Editions, celui-ci nous embarque de nouveau dans une histoire se passant dans la première moitié du 20ème siècle. L’histoire se passe précisément en 1931, autour de deux personnages, Guy et Max, deux vétérans de la Première Guerre mondiale quittant New-York à bord du transatlantique Empress of Britain. Lors de ce voyage, ils font la connaissance de la très charmante anglaise Miss Charnwood et de sa nièce Diana.
En plus d’être ravissante, Miss Charnwood est aussi l’héritière d’un richissime financier international Fabian Charnwood. Les deux hommes entreprennent alors de la séduire afin de mettre la main sur une partie de cette immense fortune. Alors que leur opération séduction semble sur le point de se réaliser, un meurtre vient soudain mettre un terme à tous leurs espoirs pour les plonger dans une spirale infernale.
C’est un polar qui réveille l’Histoire que nous propose Robert Goddard, un ouvrage qui repose sur une intrigue parfaitement maîtrisée et des personnages de nouveau habilement construit, entre antipathie et machiavélisme mais aussi sur un contexte historique merveilleusement bien décrit. La crise économique, on est en 1931, deux ans après le krach boursier de Wall Street et l’ombre de la Première Guerre mondiale plane sur l’ouvrage et font aussi partie intégrante de l’histoire et de son intrigue. C’est aussi un livre où l’argent est omniprésent, source de bonheur et de malheur, de complots et de mensonges qui alimentent l’intrigue du livre.
Tout en nous proposant un livre au rythme haletant, ce qui change d’ailleurs par rapport à son livre précédent qui était beaucoup plus lent, l’auteur nous décrit une Angleterre traumatisée par la Grande Guerre à l’économie fragile. Il nous embarque dans une croisière qui, de Londres à Venise, va s’avérer être pleine de rebondissements, de mensonges et autres fausses pistes, formant un puzzle machiavélique que le lecteur reconstituera au fil des pages pour son plus grand plaisir.
Cette croisière pour le lecteur est magique, en première classe évidemment, et c’est toujours le cas avec Robert Goddard. L’auteur nous mène en bateau, c’est le cas de le dire, il a un don certain pour mêler histoire et mélodrame.
Un mois de novembre qui commence parfaitement bien avec ce nouveau livre des éditions Sonatine qui est une bien belle réussite. |