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Alberto Luttuada  version restaurée janvier 2019

Réalisé par Alberto Lattuada. Italie.Comédie. 1H35. (Sortie 30 janvier 2019 - 1ère sortie 1970). Avec Ugo Tognazzi, Milena Vukotic, Angela Goodwin, Francesca Romana Coluzzi, Checco Rissone, Jean-Jacques Fourgeaud et Valentine.

Cette fois, c'est décidé, il abandonne la vie d'aventurier. Paronzini (Ugo Tognazzi), séducteur du dimanche encore assez bien de sa personne, décide de faire une fin, et de trouver les trois C : Chaleur, Confort, Caresse.

Un programme qu'on ne saurait mettre à exécution sans argent. Ça tombe bien, la petite ville de Luino abrite trois diamants bruts : trois vieilles filles, superbement dotées depuis la mort de leur "cher papa".

Satire typique du cinéma italien des années 1970, "Venez prendre le café... chez nous !" ne fait pas toujours dans la dentelle. C'est une histoire de bouffe, de dévoration.

La nourriture est partout : un verre de vin rouge avec lequel le héros se gargarise, un dîner qu'on engouffre sous le regard approbateur de trois femmes aux petits soins, une chapelet de saucisse qui entoure la gorge du héros, à la manière d'une corde, lors d'une demande en mariage.

De cette chair dévorée à la jouissance amoureuse, il n'y a qu'un pas que Alberto Lattuada franchit allégrement. Dans une orgie finale, constituée de plans très courts, le cinéaste fait se succéder des images de corps dévorants (bouches qui croquent, pieds qui caressent). Le festin est annonciateur des joies de la chair, l'énergie vigoureuse libérée par les quatre personnages les unit dans une sensualité partagée.

Coq dans la basse-cour - image littérale qui revient à de nombreuses reprises - Ugo Tognazzi campe avec brio un personnage de médiocre à la séduction un peu rance, et dont l'attrait tient sans doute à la vigueur hors du commun.

Qu'il exhibe sa décoration de guerre, utilise un cure-dent pour se nettoyer les oreilles, flirte lourdement, il est le parfait médiocre, opportuniste et bon vivant. Peu à peu, il disparaît, au profit de personnages féminins traités tour à tour en objets et en maîtresses de leur destinés.

Le portrait de ces vieilles filles dévorées de désir n'est guère flatteur. Face à leur premier amour, toutes ces femmes agissent de manière caricaturale. Toutefois, le personnage de Tersilla (Francesca Romana Coluzzi) connaît une libération plus intéressante, refusant d'épouser son premier séducteur, affirmant fièrement devant le prêtre qu'épouser ce voyou, ce serait trop se punir pour sa faute.

Le désir n'est plus rangé dans un tiroir avec la littérature érotique que Tersilla consulte en secret. Une histoire d'émancipation, donc, qui voit toutes ces femmes s'épanouir dans leur désir, jusqu'à réduire Paronzini à une mécanique du sexe.

Mais la mise en scène continue parfois à emprisonner les femmes dans une représentation voyeuriste du corps. Caractère commun de nombreux films - très courant dans les années 1970 - : la fascination pour ce qui se passe sous les jupes des filles, et qui conduit à une fragmentation des corps, réduits souvent à un puzzle de chair reconstitué avec joie par Paronzini.

Chacune des trois femmes est symbolisée par l'une des parties de son corps : une longue chevelure d'héroïne romantique pour Fortunata (Angela Goodwin), des mains aux ongles roses de harpiste pour Camilla (Milena Vukotic), des jambes exposées aux regards pour Tersilla. A elles toutes, elles ne forment qu'une seule entité.

Coupant trois pommes pourries, Paronzini finit par constituer une unique pomme, trois quartiers assemblés pour donner naissance au fruit parfait. Les trois grâces, ou les trois déesses auxquelles Pâris eut la lourde tâche d'attribuer la pomme de la discorde, ne font ici plus qu'un corps. Chacune son tour parade au bras de Paronzini, épouse d'un moment.

Mais aucune jalousie ne s'impose entre les s?urs. La jouissance du corps supplée largement aux élans du c?ur. C'est sans doute le charme du film, cette alliance tranquille et vorace qui se noue entre les personnages sous les regards curieux du village et de la bonne.

Foin de morale, après tout, ce qui se passe derrière les hautes murailles de la maison ne regarde que ses habitants. Et, si morale finalement il y a, elle sera bien grinçante.

 

Anne Sivan         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

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"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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