Le Ventre et l'Estomac
(Microcultures / Kuroneko) mai 2019
Chez Froggy’s Delight, on aime et on suit Nicolas Paugam depuis des années déjà et on ne se lasse jamais de le voir débouler avec un nouvel album. Nicolas Paugam est un artiste à part. Il est ailleurs et parmi nous disent certains et c’est plutôt difficile de le contester tant il s’avère être un artiste singulier, excentrique mais surtout très talentueux.
Le voilà donc qui vient de sortir son quatrième disque. Un disque qui nous parle d’anatomie, Le Ventre et l’Estomac. La chanson éponyme du disque nous parle donc des tourments d’un homme dans son couple qui vit diffusément son mal, pour mieux le localiser ensuite. Même chirurgie pour "Le chasseur blanc", comme un droit de réponse au fameux "Tu vois pas qu’on s’aime pas" présent sur l’album Aquae Mostlae puisqu’ici c’est une femme qui parle.
L’artiste nous propose un charmant album composé de neuf titres qui laissent la part belle à la dérision, aux jeux de mots et aux rimes pour mieux décliner les différentes façons d’en avoir, de l’estomac face à différentes personnes, sa compagne ou son compagnon, son banquier mais aussi face à une meute estivale ou encore face à la mort. De l’humour, Nicolas Paugam n’en manque pas, poussant sa malice potache jusqu’à finir son album par un naufrage, avec le très beau morceau, "La complainte du Titanic".
Une fois encore, inutile de mon côté d’écouter l’album quinze fois pour savoir qu’il me plaît. Dès la première écoute, le charme opère sur moi. Je retrouve ses textes si particuliers et ses bidouillages musicaux qui leur collent parfaitement. Nicolas Paugam est un vrai artiste, dans le sens noble du terme, il fabrique ses albums avec une grande sincérité que l’on retrouve dans sa musique entraînante sur certains titres, nostalgiques sur d’autres. Neuf titres donc comme neuf pépites à savourer sur des mélodies exotiques, pop et folk.
Avec ce quatrième album, il confirme donc tout le bien que je pense de sa musique. Ses musiques sont simples et belles, "Rendez-vous au sommet", qui ouvre l’album en la parfaite illustration. Nicolas Paugam est la preuve que la chanson française existe toujours et qu’elle se renouvelle encore avec élégance.
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