Troisième et dernier jour au Foreztival. Journée chargée et axée sur la famille. J'en ai profité pour visiter l'aire de jeux : pétanque, ventriglisse et brasseries locales. Rien de tel pour passer un bon moment et se rafraîchir juste ce qu'il faut.
Le premier concert commence à 17h10 et la journée finira avec Joey Starr à 00h40.
Naksookhaw, le régional de l'étape a la lourde charge d'ouvrir la journée avec son reggae. Efficace et de très bonne facture diraient les pro. Pourtant hermétique au reggae habituellement, je me suis laissé transporter jusqu'en Afrique lors du voyage qu'ils nous ont proposé.
Après une battle de vitesse entre le batteur, le chanteur et le public, victoire attribuée généreusement au public alors que le chanteur allait carrément plus vite, le chanteur distribue des exemplaires de leur dernier album ("Optimise") et clame haut et fort : ce qui compte, c'est d'être sur scène ! Une première. Bravo. Final époustouflant en flow rap. Putain de belle découverte.
Toujours des sons ensoleillés avec Calypso Rose débordante de malice et de pêche, malgré une arrivée aidée due à son âge. Âge qui n'existe plus une fois sur scène. Dès qu'elle commence à chanter, un sourire béat naît sur tes lèvres pour ne plus en repartir. Très sincèrement, la doyenne du Foreztival a mis le feu, ensoleillé le public, l'irradiant de sa bienveillance et de ses multiples facéties.
Place ensuite à Winston McAnuff and Fixi.
Un set de reggae assez classique en somme mais je t'avoue que c'est à ce moment que je suis allé recharger les batteries. Burger local et frites, si tu veux tout savoir.
Vient ensuite IAMDDB, rappeuse féline et réputée.
Elle enchaîne les titres seule devant le public laissant le DJ en arrière manier les platines.
Je vais être sincère, l'alternance reggae et rap depuis le début de la journée me fait perdre l'oreille.
Je trouve ça malheureusement fade, assez répétitif.
Kumbia Boruka enchaîne ensuite. Mélange de rock et de musique latina. Imagine un accordéoniste Mexicain, des musiciens Français et on obtient un excellent mélange mâtiné de cuivres. Ça chante, ça danse, ça vit.
Restons dans la musique hispanique qui bouge puisque arrivent ensuite les SKA P dans une configuration annoncée particulière puisque le chanteur s'est rompu le tendon d'Achille mais a maintenu le concert. Un punk reste un punk (dixit) et pour le coup, quel courage et quel beau geste !
Ça promet quand même du mouvement dans le public. Le ton est donné d'emblée. Nous sommes les jambes du chanteur et croyez-moi, elles ont bien servi. Tout y passe avec SKA P : légalisation du cannabis, discours anti monarchie, anti corrida, anti flic, plaidoyer pour la résistance et bien sûr l'anti fascisme.
Les pogo s'enchaînent et tout le monde est en liesse. Le groupe quitte la scène après un show épique où les mises en scène sont toutes réfléchies et efficaces. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu ça.
Autre scène autre univers avec l'électro pop de Rakoon. Le musicien associe guitare et électronique.L'association est surprenante mais efficace et dansante. L'ambiance mise par Ska P retombe à peine. C'est presque hypnotique voire chamanique par moment.
Pour clôturer, l'organisation a prévu du lourd : Joey Starr et Cut Killer. Après une intro de Cut Killer, Joey Starr déboule et rapidement met les choses au point, il vient faire du sound system et pas chanter du NTM ou du Joey Starr.
Après 3 jours de fureur, je t'avoue que je n'ai pas tenu très longtemps face aux hurlements des artistes comme du public mais vu l'ambiance, il était attendu et il a assuré le show.
Je finirai juste en redisant combien l'organisation est impeccable, les bénévoles impliqués, ce qui ne les empêche pas de bien se marrer et qu'est-ce que c'est agréable !
Je te conseille si tu aimes les festivals de veiller les dates et la programmation du 16ème Foreztival. Il fait bon dans notre Forez ! |