Comédie d'après un vaudeville de Georges Feydeau, mise en Scène Luq Hamett, avec David Martin, Gwénola De Luze, Nadège Lacroix, Luq Hamett (en alternance Eric Massot), Jean-Marie Lhomme, Thomas Vernant et Sylvain Katan. Pièce de jeunesse de Georges Feydeau écrite en collaboration avec Maurice Desvallières, "Le Mariage de Barillon" repose sur un jubilatoire imbroglio matrimonial résultant d'une surabondance de quiproquos.
Ou comment, par la faute d'un greffier toujours entre deux vins, un mariage ordinaire conduit le personnage-titre à se retrouver légalement marié à sa belle-mère ce qui mène à la bigamie et au ménage à trois.
Emmanuelle Hamet procède - sous le titre boulevardier "Ciel, ma belle-mère!" - à l'adaptation judicieuse de ce vaudeville annoncé à juste titre comme "un boulevard anti-morosité interprété par sept comédiens et un phoque", en opérant un resserrement de l'action et du générique qui ne nuit à ni à l'intrigue ni à la mécanique du rire.
Ainsi, les portes claquent à s'en dégonder, le verbe est haut, en décibels et en couleurs, et le surjeu maîtrisé par les interprètes mis au diapason par Luq Hamett qui assure une mise en scène tourbillonnante et survoltée de l'opus dans lequel sont astucieusement insérés des intermèdes constitués de chansons fantaisistes de la Belle Epoque.
Egalement au jeu, il compose le savoureux gaffeur aviné à l'origine de cet hilarant carambolage qui pousse agréablement des chansonnettes de circonstance telles "Si tous les cocus" et "Les P'tits Pois qui ont fait les beaux jours du caf'conc des Années folles.
Bien distribués et mis au diapason par Luq Hamett, Nadège Lacroix et Thomas Vernant en délicieux duo d'amoureux benêts, Sylvain Katan en tourneboulé maire apoplexique et Jean-Marie Lhomme en mari brut de décoffrage disparu en mer qui refait surface(sic).
David Martin s'avère parfait en vieux garçon timoré et dindon de la farce face à la fringante belle-mère qui mène la danse magistralement campée par Gwénola De Luze.
Divertissement garanti ! |