Seul en scène écrit et interprété par Judith Margolin dans une mise en scène de James Joint et Judith Margolin. La comédienne Judith Margolin s'est créé le personnage borderline aussi atypique que fascinant de Mudith Monroevitz, actrice glamour cheap de troisième ordre qui se définit elle-même comme une "bombasse cérébrale" et "la réincarnation askhénaze de Marilyn Monroe".
Un presque double théâtral "sans filtre" avec lequel, un sens de l'humour "trash" et décomplexé aux punchlines explosives qui s'inscrit dans le registre de celui pratiqué par ses prédécesseures "les amazones de l'humour" telles Blanche Gardin, Constance et Laura Laune, et quelques inserts autofictionnels, elle dynamite tous les codes du bon goût et de la bien-pensance.
Mudith Monroevitz présente trois caractéristiques. En premier lieu, elle a complètement intégré la névrose identitaire - être heureux d'être déprimé et angoissé d'être heureux - mais elle se soigne avec la psychanalyse et la zumba sur glace.
Ensuite elle est, selon un terme afférent au vocabulaire religieux, une bienheureuse mais une bienheureuse profane car si elle a eu une vision pas celle de Dieu, de la Vierge ou d'un(e) saint(e) mais de Marilyn Monroe qui l'a adoubée pour devenir son avatar contemporain et dont elle adopte notamment l'aphorisme "il vaut mieux être totalement ridicule que totalement ennuyeux".
Enfin, elle est spécialiste du ratage amoureux. Et c'est à l'aune de ces tropismes que cette jolie blonde arborant une pale copie de la mythique robe blanche portée par son idole dans le film "Sept ans de réflexion" va relater la dernière séquence en date de sa vie consistant en un rendez-vous avec un dénommé Marcus qui correspond à son type d'homme, celui du BBT, entendre beau brun ténébreux. Une folle soirée aux hallucinantes péripéties qui réserve tant des révélations pour le personnage que des déflagrations jubilatoires pour le spectateur avec des scènes d'anthologie dont la primeur lui est réservée.
Dans la mise en scène conjointe avec James Joint, Judith Margolin délivre un show pétaradant et chatoyant comme un feu d'artifice aussi caustique que roboratif qui satisfait à son annonce de "spectacle glamour, absurde et culotté qui sent bon la carpe farcie".
Donc à déguster sans modération.
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