Star Feminine Band
(Born Bad Records) novembre 2020
"Oh femme, femme africaine (...)
Lève-toi, il faut faire, quelque chose,
Femme africaine, sois indépendante,
Le pays a besoin de nous, allons à l’école
L’Afrique a besoin de toi, il faut travailler"
Quand on regarde le clip de "Femme africaine", et que l’on met quelques instants de côté la musique, ce qui frappe ce sont les sourires, le plaisir simple qu’ont ces jeunes filles de jouer de la musique. Ces sourires, ce plaisir de jouer ensemble, donne forcément une musique rayonnante, solaire. Elles s’appellent Marguerite, Julienne, Bénie, Urrice, Sandrine, Anne et Grace, viennent du Nord-est du Bénin et font une musique qui fait un bien fou.
En 2016 André Balaguemon, musicien béninois et médiateur culturel décide de créer un orchestre féminin dans sa région, à Natitingou, et de les former bénévolement. Après une première expérience en 2012 avec l’Ore-Ayo Féminine Band, il monte donc le Star Feminine Band, avec le but de permettre l’émancipation et la valorisation des femmes en donnant à des jeunes filles accès à la musique. Un moyen de penser autrement la place de la femme, brimée et cantonnée à certaines activités, dans la société Béninoise. Ces jeunes filles vont apprendre la musique : chant, guitare, clavier, basse, batterie, percussions, tout en continuant leur scolarité et atteindre une maîtrise instrumentale.
Le résultat est un mélange de musiques cubaines, africaines, jazz, rythme and blues avec des rythmiques waama, peulh, du sud du bénin et un message forcément fort : l'affranchissement, la libération des femmes, les maltraitances et les brimades, l’excision...
"Le fruit de la musique c’est le bonheur". Beau, enthousiasmant et fort !