Cela fait toujours plaisir d'avoir des nouvelles de Mark Kozelek, car depuis le naufrage des Red House Painters, le garçon se fait plutôt rare. On a presque été rassuré de le voir il y a peu assurer un petit rôle dans le film "Presque célèbre".

Ceux qui connaissent l'histoire du premier groupe de Mark Kozelek saisissent toute l'ironie de son apparition dans ce film. Ce type aura passé sa vie à être presque célèbre, mais il aura surtout passé son temps à être un éternel looser. Les espoirs placés dans les Red House Painters ne se sont jamais vraimen"culte".

Depuis peu, Mark Kozelek s'est lancé dans l'aventure Sun Kil Moon, qui n'est ni plus ni moins que les Red House Painters sous un autre patronyme.

Tiny cities n'est pas à proprement parler le nouvel album du groupe, car il s'agit de onze reprises du groupe américain Modest Mouse, révélé l'an dernier par son album Good News for People Who Love Bad News.

Pas étonnant de la part de Kozelek qui est coutumier du fait. Il avait déjà repris Simon And Garfunkel, Génésis ( !!!!!!), ou encore Paul Mc Cartney avec son premier groupe. Et puis il avait sorti les mémorables Rock'N'Roll Singer et What's Next To The Moon, où Marko s'attaquait au répertoire … d' AC/DC !!!! Le résultat est d'ailleurs étonnant et bouleversant, tant le californien excelle dans l'art de transformer les assauts sonores des astraliens en miniatures folk soyeuses.

Donc vous imaginez bien que ça le fasse doucement marrer de s'attaquer au rock angulaire de Modest Mouse. Il y a quelques mois, le très sérieux magazine anglais Wire revenait sur l'art périlleux de la reprise. Nul doute que Mark Kozelek a trouvé la recette.

Sur Tiny Cities, le bonhomme réussit une fois de plus à imposer son univers si particulier (guitares folk un peu patraques) sans faire perdre l'essence des compositions originales… Les versions "Red House Paintersisées" de "Tiny Cities Made Of Ashes", "Trucker'Atlas", "Dramamine" ou encore "The Ocean Breathes Salty" sont tout simplement saisissantes.

Il pourrait s'attaquer à n'importe quel répertoire, il en ferait quelque chose de rare et précieux. Ce type a quand même réussi à rendre la guimauve de Phil Collins écoutable… Chapeau bas.