Dès les premiers accords, je suis tombé ! C’est du rock’n’roll comme je l’aime ! Beaucoup de bonnes guitares électriques, c’est lourd et le chant (en anglais) est parfaitement bien posé au milieu de se déferlement de décibels.

Tu l’auras compris, nous sommes en présence d’un album de rock tendance très heavy. Tu connais aussi mon appétence pour ces satanées étiquettes, cases et tiroirs où ranger la musique. C’est absurde !

Syd Kvlt existe depuis 2013 et le quatuor constitué de Cyril Delaunay au chant, guitare, claviers, programmations et synthés, Frédéric Scipion à la batterie et percussion, Julien Laminier à la basse et percussion et Gaëlle Durand au violon et alto.

Le groupe a proposé son premier album en 2013 donc qui, disent-ils, "prenait à contre pied les précédents EP". Ils sortent en 2018 un autre album, Weltschmerz, qui empruntait au romantisme allemand et dont la chronique est unanime et salue un album grandiose.

Il est fort à parier qu’elle le sera tout autant pour ce nouvel opus au doux nom de Damnatio Memoriae. Il ne faut pas se laisser piéger par les premiers morceaux très heavy, puisant dans un registre sombre, "Where we belong" qui suit est plus léger, au refrain plus chantant, plus "pop" et "Invisible walls" retourne à un registre plus profond et son solo de guitare… Un de ces solo épique digne des meilleurs.

Tu l’auras compris, ces quatre-là s’amusent avec nous en nous proposant un album résolument rock, résolument profond et terriblement jouissif ! Le groupe annonce clairement les choses : il emprunte autant au rock alternatif qu’au progressif.

Le clip de "All Along the Way" est à l’image du groupe : simple, efficace, percutant et tu sens que ces gaillards aiment le live ! Alors que celui de "Unleash the dogs" (sorti il y a une semaine) est beaucoup plus visuel et abstrait. Cela permet aussi de se concentrer sur la musique.

Que te dire de plus ? Ah si, mais là je laisse la parole au groupe, bien plus amène que moi à t’expliquer sa musique : Damnatio Memoriae se vit comme une œuvre cinématographique autant viscérale qu’élaborée.

Et c’est vrai que cette musique ne laisse pas indifférent, elle se vit, se ressent, se ballade autant dans tes oreilles que sur ta peau. Il est difficile d’exprimer cette sensation que j’ai ressenti à son écoute… Mais tout y est tellement... beau.

Je ne peux que t’inciter à aller à la rencontre de ce groupe, de cette musique et de son univers…