Sortie ces derniers jours du troisième et très attendu nouvel album du lyonnais Raoul Vignal : Years in marble. Le jeune homme nous délivre une nouvelle fois un aperçu intimiste de son univers à travers un folk épuré et envoûtant. Est-ce son retour dans la campagne lyonnaise, loin des agitations urbaines berlinoises et parisiennes de ses deux précédents albums, qui aura influencé l’artiste et lui aura donné l’envie d’enregistrer en mode intimiste au plus près du corps et de l’âme ?
Enregistré en mode minimal avec seulement son batteur (Lucien Chatin) et son ingé son (Matteo Fabbri), Raoul nous délivre une pépite intemporelle, en suspension dans un espace-temps hors du temps, loin de ceux qui voudraient être arrivés avant d’être partis, loin de ceux qui se cognent et s’entrechoquent sans jamais poser un regard sur l’autre.
Years in marble, ce sont onze titres à écouter en buvant les minutes qui s’égrènent, comme un nectar doux et subtil que l’on dégusterait en observant la fin du jour décliner dans le calme doux et apaisant d’une campagne vallonnée. Chacun y retrouvera des familiarités sonores avec Midlake, Timber Timbre, Elliott Smith, Nick Drake, Smog… Tous ont en commun d’être des artisans orfèvres, sensibles au bel ouvrage, celui qui dure, inaliénable et dont on aime être entouré, comme un vieux compagnon qui nous rassure face aux tempêtes et aux années passantes.
Years in marble est l’album essentiel de la belle saison qui s’installe, des beaux jours ensoleillés et de la douceur printanière annonciatrice des jours d’été. Years in Marble est incontestablement et d’ores et déjà un indispensable album de l’année et les experts en talent de Talitres ne s’y sont pas trompés.