Indissociable de l’image biblique du roi David, comme le montre de nombreuses représentations dans les enluminures ou la peinture, la harpe porte également en elle depuis ses débuts la symbolique de la féminité, de la sensualité, de l’émotion, de la grâce du geste, du maniérisme social également.
Dans ce disque, Coline Jaget met en avant un répertoire, plutôt inattendu, autour du fantastique et du merveilleux : Légende, Danse des Lutins d’Henriette Renié, Conte fantastique d’André Caplet, Le Rossignol (arr. Henriette Renié) de Franz Liszt, De l’obscurité II de Benjamin Attahir, Féérie, L’Éternel rêveur de Marcel Tournier. Certaines œuvres interprétées avec le quatuor Akilone.
Sous ses doigts dansent les ombres, les lutins d’Henriette Renié, grande harpiste et pédagogue renommée, compositrice à l’esthétique rappelant parfois Franck ou Fauré. Marcel Tournier était également un grand spécialiste de la harpe (second Grand Prix de Rome avec la cantate La Roussalka et prix Rossini de l’Académie des beaux-arts pour Laure et Pétrarque (1909), professeur de harpe au Conservatoire de Paris) mais ces œuvres ont plutôt des expressions impressionnistes.
Coline Jaget nous plonge également dans l’œuvre d’André Caplet : Le Conte fantastique, pièce à programme s’inspirant du Masque de la mort rouge (1842) d’Edgar Poe. Tout est là, dans la partition pour évoquer l’angoisse, la mort : les douze sol signifiant les douze coups de minuit, un bal où la mort rôde, le caractére générale, les harmonies, les effets instrumentaux parfois grinçants... nettement plus contemporaine, puisque composée en 2012, De l’obscurité II de Benjamin Attahir utilise également de nombreux effets de la harpe.
Des œuvres toutes interprétées avec grâce et virtuosité.
Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à
jour en avant première, des infos de première importance et peut
être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé
l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.