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Charline Bourgeois-Tacquet  (septembre 2021) 

Réalisé par Charline Bourgeois-Tacquet. France. Comédie. 1h38 (Sortie 15 septembre 2021). Avec Anaïs Demoustier, Valére Bruni-Tedeschi, Bruno Podalydès, Anne Canovas, Bruno Todeschini et Jean-Charles Clichet.

On dit souvent que le premier long métrage est forcément autobiographique. Sans rien savoir de la vie de Charline Bourgeois-Tacquet, on se doute qu'elle est là, en vrac, au propre ou au figuré, dans celle d'Anaïs qu'elle se propose de raconter et de filmer à cent à l'heure.

Anaïs est là quasiment toujours sur l'écran, bavarde, naïve, déterminée dans des idées fixes qui peuvent constamment changées.

Dans "Les Amours d'Anaïs" de Charline Bourgeois-Tacquet", Anaïs Demoustier est une boule de flipper : elle ne sait pas où elle va, mais sait qu'elle ne doit pas quitter le jeu. Mieux vaut être balloté, trimballé d'un bip à un autre que d'être exclu de la partie.

Ce film, faussement modeste, est le portrait attentif d'une génération, voire peut-être de plusieurs. Tout peut encore arriver à Anaïs qui, pour l'heure, n'est pas encore arrivée à grand-chose.

C'est une petite française moyenne qui a quitté ses parents, merveilleusement incarnés par Anne Canovas et Bruno Todeschini, parce qu'il le fallait bien mais qui, depuis, n'a pas vraiment trouvé sa voie et ne l'a surtout pas cherché.

Quand survient dans cette existence que d'aucuns diraient déjà vouée à une douce médiocrité un couple célèbre, elle sait pourtant saisir sa chance. On s'interrogera donc sur sa manière d'alpaguer successivement Daniel (Denis Podalydès), un éditeur reconnu, et sa femme Emilie (Valérie Bruni-Tedeschi), une autrice célèbre.

Est-elle une très bonne calculatrice, une opportuniste prête à tout pour enfin vivre sa vie ou bien sa fraîcheur intacte, son absence de cynisme réveille une génération mollement endormie dans son confort et ses certitudes ?

"Qu'est-ce que vous me voulez ?" répète à l'envi Emilie quand Anaïs surgit dans son existence lors d'un colloque littéraire dans un lieu idyllique, théoriquement préservée de tout et particulièrement des groupies envahissantes... Qu'est-ce qu'elle lui veut, c'est la question qui est renvoyé au spectateur et à laquelle il va répondre : lui donner de l'amour.

Avant de coucher par hasard avec son mari, elle ignorait qui était cette écrivaine. En la lisant, elle se retrouve tellement en elle qu'elle aspire à la connaître intimement. Bien entendu, Anaïs est un bulldozer de sentiments que d'habitude on n'exprime pas.

Elle se perçoit au début du film comme une "miss catastrophe". Mais déclencher une tempête d'amour chez des gens qui vivaient sous le règne tranquille des paratonnerres préservant du cataclysme de la passion, cela est-il si catastrophique ?

Avec "Les Amours d'Anaïs", Charline Bourgeois-Jacquet réussit un joli premier film, confirme le talent d'Anaïs Demoustier et réveille celui de ses partenaires. Un vrai rayon de soleil sans arrière-pensées dans cette France si tristement normée.

 

Philippe Person         
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