Les oeuvres de l'artiste contemporain à la notoriété internationale Jean-Michel Othoniel sont présentes dans de nombreuses collections muséales françaises et étrangères.

Et certaines sont visibles in situ, au terme de commandes publiques, ainsi, notamment, Place Colette à Paris avec "Le Kiosque des Noctambules" qui encadre l'entrée de la station de métro "Palais Royal", dans les jardins du Château de Versailles avec les sculptures-fontaines "Les Belles Danses" et à Angoulême avec le Trésor de la cathédrale Angoulême.

En 2011, le Centre Pompidou consacrait au sculpteur du verre une exposition rétrospective intitulée "My way" et, en 2019, il était l'invité du Musée du Louvre à l’occasion du trentième anniversaire de la Pyramide pour lequel il a créé le motif "La Rose du Louvre" .

En 2021, le Petit Palais lui donne une carte blanche pour investir la totalité de ses espaces ce qu'il a concrétisé avec plus de soixante-dix de ses dernières oeuvres en date présentées sous le titre "Le Théorème de Narcisse" et qu'il indique placées, avec cette référence à la figure mythologique de Narcisse, sous "le signe du réenchantement et de la théorie des reflets" pour "résister à la désillusion du monde".

Jean-Michel Othoniel : la combinatoire lumineuse

Entre minimalisme et art conceptuel, Jean-Michel Othoniel ordonne sa représentation du monde autour de la notion de géométrie émotionnelle qui s'exprime par la combinatoire répétitive d'éléments modulaires dans une matière de prédilection, le verre.

Par sa transparence lumineuse et réfléchissante, ce liquide solidifié paradoxalement dur et fragile, satisfait au tropisme pour l'eau, et son symbolisme polysémique, qui nourrit le processus créatif de Jean-Michel Othoniel qui travaille avec un répertoire de formes, essentiellement des perles multicolores de verre soufflés de Murano, parfois des briques telles celles ordonnées en bas-relief ("Precious Stonewall").

Pour accueillir le visiteur, la monstration opérée sous le commissariat de Christophe Leribault et Juliette Singer, respectivement directeur et conservatrice en chef du patrimoine responsable des projets art contemporain du Petit Palais, se déploie sur les marches de l'escalier d'entrée non en un fameux tapis rouge mais avec une cascade de pavements bleus qui semble trouver sa source dans le hall avec "La grotte de Narcisse" où repose une rivière, "La rivière bleue" qui reflète les "Nœuds sauvages" suspendus.

Celui-ci franchi, les majestueux volumes de l'édifice se prêtent à la mise en espace - et en scène - des réalisations monumentales, sculptures et installations, de Jean-Michel Othoniel, ainsi "La Couronne de la Nuit" suspendue tel un lustre en surplomb de l'escalier en spirale et l'"Agora" en briques argentées.

De même, pour les colliers "Noeuds miroirs" dressés au sol dans le péristyle de la cour intérieure ou accrochés aux branches des arbres dans le jardin dont les bassins reçoivent les lotus dorés ("Gold Lotus") .

un diaporama
l'exposition in situ en vidéo

Et à ne pas rater, sous vitrine dans la rotonde sud, une exceptio de taille, la sculpture miniature "Kiku" inspirée du chrysanthème japonais

En préambule pour préparer la visite sous forme d'une déambulation, au demeurant gratuite, au sein du musée :

à lire le processus créatif de l'artiste et son 'exploration des matières
à voir ses oeuvres de commande
en vidéo l'entretien de Jean-Michel Othoniel avec Olivia Gesbert dans le cadre de l'émission "La Grande Table" sur France Culture
en savoir plus sur le site de Jean-Michel Othoniel