"To his son he leaves a cloudless sky, One pair of ill fitting shoes, To his wife a box of undeveloped negatives, A bowl of onion soup, From dreams to dust"

"I want for my music to do what the best music in my life has done for me (...) want to do that for other people, to help them think through hard times or think through how to communicate something they didn’t know how to, to just make them happy. This may sound ironic, because my music is kind of dark sometimes, but the music I love best is just the most hopeful music like Pete Seeger singing about humanity getting along or Michael Hurley music that connects to some childlike simplicity that makes you feel light and happy. Music is a medicine. It can make our time on the planet a little more enjoyable."

"A little more enjoyable", avouons qu’avec ce nouvel album cela fonctionne plutôt bien !

The Felice Brothers se décrivent "comme un groupe de folk rock / country rock américain" (même s’ils ajoutent une touche de blues moderne ou de pop et des teintes de Bob Dylan et de The Band à leur musique) et si vous ne les connaissez pas ce From Dreams to dust, probablement leur meilleur disque, parfaite synthèse de leur univers, sera un excellent moyen de les découvrir.

Tout cela est assez ironique car le groupe a connu de nombreux changements de musiciens, flirtant souvent avec la dissolution et trouve ici ce que l’on espèrera un équilibre. Ironique également parce que ce disque a clairement comme sujet la mort, la routine quotidienne, le temps qui passe, la fin du monde. Mais rien de vraiment plombant ici, plus lumineux que sombre. Cette certitude que nous vivons une période difficile et devons admettre la gravité du moment, nous ne pouvons pas nous empêcher d'en rire de temps en temps.

Enfin vous rigolerez un peu moins face à ces très belles balades ("Inferno", "Valium", "Be at rest", "All the way down"), souvent poignantes, toujours touchantes, sensibles et cette musique ("We shall live again", "Jazz on the autobahn", "To-do list", "Money Talks") bien plus fine qu’elle ne laisse imaginer. "We Shall Live Again", oh oui !