De découverte en découverte. MASSTØ, Api... serions-nous en présence de trip-hop scandinave ? Perdu ! Tout comme l’habit ne fait pas le moine, les noms de groupes n’en font pas plus la musique.
MASSTØ est un trio français, plus précisément d’Amiens, composé de Thomas Orlent (Soul Addiction, Lamifa), Thimotée Poncelet et Matthias Colombel.
Ouverture de l’EP sur le langoureux "Ocean". On y perçoit un rock flirtant avec du jazz / soul, cimentés par un chant maîtrisé et pêchu rappelant John Butler Trio, rapidement ça captive et on attend la suite.
Au deuxième titre "Woman", le ton est donné, c’est carré, propre, à juste dose pour laisser la place à l’identité musicale : du soul / blues / rock pour le registre, un ton rageur et de la volupté pour l’âme.
Cependant, et confirmé au fil des morceaux, une production avec des arrangements plus impactant enrichirait davantage les morceaux. En effet, les morceaux défilent au grès d’une âme sinueuse, ceux-ci sont livrés à cœur ouverts, c’est ce qu’on aime, c’est ce qui accroche, mais on attendrait ce même relief dans son ensemble instrumental.
L’EP dans son ensemble reste de très bonne facture, à l’image de "Black Snake" au blues rock qui n’aurait pas à envier aux Black Keys.
La découverte continue. L’extrait live avec le morceau "Baby’s Gone" ne laisse présager que du bon sur scène avec une énergie communicative et une partie instrumentale tout aussi bien exécutée que sur l’album. Je ne pense pas trop m’aventurer en avançant que MASSTØ sur scène, ça doit déchirer.
Raffiné et rageur, tels sont les mots qui collent à cette musique laissant miroiter la chaleur soul et la franchise rock.
Cette semaine encore on fait le plein de nouveautés à lire, à voir, à écouter et à applaudir. Vous pourrez aussi revoir le concert et l'interview de Julie Gasnier et finir la semaine avec la 60eme MAG en direct. Voici le sommaire.