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Lafayette Anticipations  (Paris)  Du 20 octobre 2021 au 2 janvier 2022

Martin Margiela a acquis sa notoriété comme styliste à la fin des années 80 avec des créations singulières affiliées au mouvement de l'anti-mode, des collections-manifestes, que deux expositions parisiennes ont célébré en 2018, et des défilés dans des lieux aussi inhabituels et "destroy" qu'incongrus propres à susciter la curiosité médiatique.

Le couturier belge a quitté le monde de la mode en 2009, filant à l'anglaise sans adieux ni déclaration publiques, au 20ème anniversaire de sa maison de couture.

En 2021, il est à l'affiche de Lafayette Anticipations, l'espace d'exposition de la Fondation Galeries Lafayette qui lui a donné carte blanche, et à l'occasion de laquelle il intervient non plus comme comme "fashion designer" tel qu'il se qualifiait, mais comme artiste contemporain.

Et, sous le commissariat de Rebecca Lamarche-Vadel, historienne d'art et directrice du lieu, il présente un ensemble inédit d'oeuvres, sculptures, collages, peintures, vidéo et installations qu'il indique avoir pensé comme une oeuvre d’art totale qui renvoie donc au concept esthétique du "Gesamtkunstwerk".

Martin Margiela, tropismes et concepts

Avec une vingtaine de pièces ordonnées dans un parcours conçu comme une déambulation labyrinthique, avec le symbolisme qu'elle implique, mais avec un fil d'Ariane, et dont la particularité emprunte au happening avec l'intervention de "performeurs", Martin Margiela décline les tropismes et concepts développés, souvent de manière récurrente, au fil de ses collections, qui caractérise son univers et sa stratégie de communication..

Un univers dont certains tropismes tel celui du cheveu ("Cartography", "Vanitas", "Red Hair", "Triptych") sans doute hérité d'une enfance passée dans le salon de coiffure avec un père coiffeur et une mère vendeuse de perruques, dans lequel la clientèle patientait en feuilletant des revues (célébrées dans "Hair Portraits") et auprès d'une grand-mère, excentrique dit-il, usant largement des teintures.

Un tropisme omniprésent dans ses collections, de la perruque à frange disproportionnée et la perruque recto-verso occultant le visage à la veste-perruque les perruques, qui clôt l'exposition avec une vidéo-pirouette ('Light Test").

D'autre part, formé à l'Ecole d'art St Lukas à Hasselt avant d'intégrer l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, Martin Margiela connait l'Histoire de l'Art et certaines oeuvres évoquent des mouvements et des pratiques artistiques notoires.

Ainsi celle du surréalisme avec "Bus stop", de l'art environnemental ("Monument") du Nouveau Réalismes avec l'emballage à la Christo ("Dust Cover"), et de l'hyper-réalisme avec les prothèses ongulaires ("Red Nails") qui renvoient au concept de beauté idéale revu à la lumière contemporaine comme l'obsession hygiéniste ("Deodorant" reproduit sur l'affiche).

Et surtout, celle de l'art fragmentaire en sculpture, et de l'inachevé, de l'Antiquité à Auguste Rodin en passant par le "non finito" de Michel-Ange. Après ses vêtements en morceaux, avec l'assemblage de morceaux de vêtements préexistants, Martin Margiela a réalisé des sculptures, vidéos et peintures de morceaux de corps. ("Vanitas", "Body Part", "Scrolling Image", "Torso I, II, III")

Des corps sans visage, comme ses mannequins défilant le visage occulté, de sa première collection en 1989 présentée au Café de la Gare à la dernière, pour orienter le regard sur le vêtement, qui correspond au goût pour l'anonymat de Martin Margiela, surnommé l'homme invisible de la mode en raison de son refus de diffusion de son image.

Un anonymat qui, à titre individuel, assure une fonction protectrice, pour se préserver en tant qu'individu et conserver une entière liberté de création sans avoir à expliquer ses choix esthétiques ressortant au conceptuel, et qu'il a érigé en stratégie de communication pour se démarquer de ses homologues.

Ce tropisme de l'anonymat et de la dé-figuration du corps, avec un visage voilé ou occulté, qui renvoient à certaines toiles de René Magritte, l'homme sans visage ("Le Fils de l'Homme") ou au visage recouvert de cheveux ("La Reproduction interdite"), "Les Amants" aux visages emballés, se déploie en miroir avec la thématique du dévoilement.

Un jeu entre le caché et le révélé ("Interior", "Body Part") qui est matérialisé par la scénographie avec un parcours tramé par des stores vénitiens et l'intervention de "performeurs" qui manipulent la visibilité de l'oeuvre.

A noter que l'exposition est en entrée gratuite sans réservation et, en préambule à la visite :

à lire l'analyse de la commissaire et le commentaires des oeuvres figurant dans le guide de visite disponible sur le site de Lafayette Anticipations

à voir :
un diaporama de l'exposition in situ
le passionnant documentaire "Martin Margiela se raconte - Portrait d'un mythe de la mode" de Reiner Holzemer disponible sur Arte-TV jusqu'au 27 novembre 2021

et se remémorer les expositions monographiques programmées en 2018 :
"- Margiela Galliera - 1989-2009" au Palais Galliera retraçant les vingt collections de la Maison Martin Margiela
en vidéo

"Margiela, les années Hermès" au Musée des Arts Décoratifs dédiée à sa collaboration avec la Maison Hermès
en vidéo

 
En savoir plus :

Le site officiel de Lafayette Anticipations

Crédits photos : © Pierre Antoine
avec l'aimable autorisation de la Fondation Lafayette Anticipations


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# 8 mai 2022 : Jour de paix !

Encore tant de guerres en ce jour de célébration de la paix qu'est le 8 mai. Croisons les doigts pour que tout cela s'apaise et n'oubliez pas, la culture est un rempart contre la barbarie... paraît-il.

Du côté de la musique :

"J'ai horreur de l'amour" de Bertrand Betsch
"Caroline" de Caroline
"Revenant" de Cascadeur
"Hell stairs" de CDSM
"Unica" de DeLaurentis
"Polar star" de Initiative H
"Fear of the dawn" de Jack White
"The line is a curve" de Kae Tempest
"Zadie Smith" 16ème émission de la saison 3 de Listen In Bed à écouter
"Bassoon steppes" de Lola Descours & Paloma Kouider
"Oan Kim & the Dirty Jazz" de Oan Kim
"Gabril Fauré : Horizons II" de Simon Zaoui, Pierre Fouchenneret, Raphaël Merlin, Parie Chilemme & Quatuor Strada
"Keep on falling" de The Boo Radleys
"Peninsular III" de Robin Foster
et toujours :
"Jusqu'à la lumière" de Baptiste W. Hamon
"Désolé pour les fantômes" de Benoît Dorémus
"Torches of freedom" de Burning Heads
"The call" de Mudweiser
"#fakenews" de Dubioza Kolektiv
"A room of mirrors" de Emiliano Gonzalez Toro & Zachary Wilder
"Oui / Cubique" de Pierre de Bethmann
"Ravel influence(s)" de Trio SR9
"Ocean of days" de January Sons
"Say waht you will" le mix #16 de Listen In Bed à écouter

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"George Dandin ou le Mari confondu" au Théâtre de l'Athénée-Louis Jouvet
"Tout feu Tout femme" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Folie" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Les Chaises" au Théâtre de Poche-Montparnasse
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"Caligula" au Studio Hébertot
"Le premier sexe" au Théâtre de la Reine blanche
"Cahier d'un retour au pays natal" au Théâtre de l'Epée de Bois
"Le Livre de l'intranquillité" au Théâtre Les Déchargeurs
"Pardonne-moi de me trahir" au Théâtre Les Déchargeurs
"Tout commence toujours par une histoire d'amour" au Théâtre de Belleville
"Bien sûr oui ok" au Théâtre 13/Glacière
des reprises :
"Peer Gynt" au Théâtre des Quartiers d'Ivry
"Dieu habite Dusseldorf' au Théâtre Le Lucernaire
"La Femme qui marche" au Théâtre Pixel
"Les Bijoux de pacotille" au Théâtre 14
"Oh-la-la oui oui - Swing des années folles" au Théâtre de Passy
et les autres spectacles à l'affiche

Expositions :

"Shirley Jaffe - Une américaine à Paris" au Musée national d'art moderne-Centre Pompidou
dernière ligne droite pour "Le Design pour tous : de Prisunic à Moniprix, une aventure française" au Musée des Arts Décoratifs
et les autres expositions à l'affiche

Cinéma :

en salle:
un documentaire : "Maître Contout - Mémoire de la Guyane" de Xavier Gayan
en streaming gratuit avec :
"Les chansons que mes frères m'ont apprises" de Chloé Zhao

"Qui vive" de Marianne Tardieu
"Amore" de Luca Guadagnino
"Tu mérites un amour" de Hafsia Herzi
et le cinéma d'Arnaud Desplechin en 4 films

Lecture avec :

"Amnistie" de Aravind Adiga
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et toujours :
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"Les yeux de travers" de Guillaume Collet
"Russie-Turquie, un défi à l'occident" de Isabelle Facon

Et toute la semaine des émissions sur notre chaine twitch

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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