Imaginons une grande tablée, avec des mets fins, du bon vin, des amis. Mettons en musique tout cela et nous obtiendrons ce disque. Un festin où tout le monde trouverait sa place et aurait son mot à dire.

On y trouverait Philippe Katerine chantant Poulenc, Paul Constantinescu, Claude Debussy et Erik Satie, la violoncelliste Astrig Siranossian jouant l’Impromptu pour violoncelle et piano d’Alexandre Aroutounian et une pièce de Komitas, Juliette Armanet interprétant Je ne t’aime pas de Kurt Weill, Gilbert Bécaud, Isabelle Georges, l’accordéoniste Pascal Contet, Gilles Apap...

Le risque dans ce genre de disque est de manquer de liant, d’une réelle direction. Ce n’est pas le cas ici. Parce que ce disque n’est pas simplement ou fondamentalement une histoire d’amitié, ou un disque plein de générosité, c’est aussi tout ce que l’on aime chez la pianiste Dana Ciocarlie : simplicité, sens de la musicalité et expression naturelle.