Si vous ne connaissez pas Julien Bouchard et avec son drôle de titre Excuse my french, vous pourriez imaginer qu’il est un musicien étranger s’essayant à la chanson française ou quelque chose dans le genre.
C’est presque l’inverse. C’est peut-être parce qu’il a décidé de chanter ses chansons en français, ce qu’il avait amorcé dans son disque précédent (Songs from la chambre en 2017) qu’il s’en excuse. Des chansons qui empruntent beaucoup à une tradition anglo-saxonne, tout en évitant de sonner trop chanson française justement.
On retrouve donc dans ce disque un véritable savoir-faire, une maîtrise de la chose pop-rock ("Le sens de la fête", "Comme des animaux", "Château de sable", "Ton ombre et la lumière", "Même pas là" (avec Eddy la Gooyatsh), une spontanéité, une capacité à parfois contenir son énergie, une efficacité ("Tu m’entraines", "Cœur serré", "Comète"), des choses très 90’s (un axe allant grosso modo des Lemonheads à Dinosaur Jr. ou aux Posies) avec une seconde face que l’on pourrait considérer comme plus rythmée. Et des textes en français donc. Des textes "sur les choses de la vie et de l’amour" qui vont bien avec ce genre de musique. Une belle réussite.
Il fait beau, il fait chaud, mais il n'y pas que les terrasses dans la vie. La culture bat son plein et, avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, il est temps de se montrer curieux pour découvrir les nouveautés de la semaine de la musique et du spectacle vivant ainsi que du cinéma, de la lecture et des expositions.