Comédie de Carole Greep, mise en scène de Olivier Douau, avec Nathalie Comtat et Olivier Douau.
La Compagnie du Nouveau Monde propose sa version de "Meilleurs Voeux.. ou presque", un des inoxydables opus à succès de Carole Greep, une pièce à deux personnages ressortant au genre de la comédie romantique. Elle fonctionne certes sur l'un de ses modes, celui de la rencontre des contraires, mais l'auteure la revisite à l'aune de la tragi-comédie, avec une intrigue loufoque, et d'un humour corrosif. A savoir, un soir de réveillon, jour terrible pour les esseulés, et avant de se suicider, un célibataire sans âge, timide, introverti, dépressif, et autocentré décide de s'en ouvrir à la jeune femme pétillante et pleine de vie dont il est énamouré, histoire de lui gâcher - a minima - sa soirée. Affolée, cette dernière cède à la quasi injonction du message téléphonique reçu - cri de désespoir ou machiavélique stratégie ? - doublée d'une déclaration d'amour et vient sonner à la porte du futur mort. Les dés sont jetés et la flèche de Cupidon déjà décochée. La jeune femme qui déboule costumée en pieuvre et invoque une erreur sur la personne se laissera-t-elle prendre au piège ce Calimero - et ceci est un indice - préposé au courrier postal ? Les deux feront-ils la paire ? Sans verser dans le sur-jeu, la mise en scène d'Olivier Douau s'avère judicieusement tonique et en cohérence avec la vivacité des dialogues sur le vif et des rebondissements qui vont émailler cet atypique réveillon au demeurant bien arrosé.
Egalement au jeu, il s'avère parfait dans l'emploi du looser "con et pleurnichard", dans lequel excellaient notamment Jean Carmet et Michel Blanc et il forme un duo épatant avec Nathalie Comtat pétulante et dotée d'une pétillante nature comique.
Complices et complémentaires, ils assurent un divertissement de belle facture. |