En 2009 La Galerie Daniel Templon ouvrait ses portes à la première exposition personnelle à Paris d'une jeune peintre allemande d'origine bulgare, Oda Jaune avec des oeuvres réunies sous le titre "May you see rainbows".
S'y révélait, dans un chromatisme sulpicien, une hybridation du surréalisme et de la figuration narrative pour une représentation souvent violente d'un corps chimérique.
En 2022, elle y présente sous le titre "wOnderlust", merveiileux désir selon une traduction littérale, des oeuvres récentes qui pérenissent son univers personnel teinté de manière paradoxale d'un onirisme étrange, de merveilleux et monstrueux et son esthétique de la représentation du corps incluant l'érotisation pour, selon ses termes, "visualiser la nature humaine sans ménagement et sans réserve".
Oda Jaune : la transfiguration des corps
Les corps d'Oda Jaune en résonance avec les visions infernales de Jerome Bosch s'inscrivent dans la représentation moderne, notamment celle du surréalisme, puis contemporaine, tel le biomorphisme, du corps par une combinaison de la défiguration, de la fragmentation et de l'hybridation cependant dépourvue du dolorisme baconien mais générant une inquiétante étrangeté qui évoque la manière de Hans Bellmer pour cerner l'anatomie du désir.
Avec le désir au féminin ("Dream a way"), l'accouplement assisté ("Silver Lining") et corps de la femme, l'odalisque "Mother Earth".
La maternité et le jeune enfant constituent des thèmes majeurs, de la gestation à la naissance en passant par la procréation et la gestation, parfois avec des portraits ("Tintin", "Little One", "Smarty") et avec une vision très tendre comme celle de "Mother" avec les corps fusionnels de la mère et du bébé enserrés dans des ailes séraphiques et "Free Dum" le bébé avec une tétine dont les ailes d'ange forment la collerette.
Point d'orgue de la monstration, le panneau monumental "Tree", complété d'un hologramme sonorisé, sur le thème de l'arbre de vie décliné comme une matrice dystopique dans laquelle cohabitent, entre autres, des têtes émoticones, un bébé atteint de sirénomélie, un garçonnet dont un cable usb sort du slip et des sculptures de ballon jeffkooniennes.
En préambule à la visite :
en vidéo
l'interview d'Oda Jaune à l'occasion de cette exposition
en images :
le diaporama de l'exposition in situ
les oeuvres exposés
le diaparoma de l'exposition "May you see rainbows"
le diaporama des autres expositions d'Oda Jaune à la Galerie Templon
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