Quoi de plus simple et naturel, pour un premier disque "solo", que de l’appeler par son prénom ? Cet album, c’est la somme de ce qu’est Yessaï Karapetian, jeune pianiste jazz pétri de talent au CV déjà très impressionnant : élève au Berklee Global Jazz Insitute de Boston où il a travaillé entre autres avec Dave Liebman, Joe Lovano, John Patitucci..., lauréat des Students awards 2020 du magazine Downbeat et du concours national de La Défense Jazz Festival, membre du trio culte Onefoot... Un disque fruit de ses influences jazz, rock, arméniennes (qu’il dépasse allégrement), de ses recherches : trouver la bonne géométrie d’ensemble, les bons musiciens, le sens de sa musique, s’épanouir, appréhender ses démons et se libérer...
Le quintet (avec Théo Moutou à la batterie, Gabriel Gosse à la guitare, Marc Karapetian à la basse et Mounir Sefsouf au saxophone) équilibré, fonctionne à merveille. L’entente entre les musiciens est évidente. Tous absolument virtuoses jouent dans un sens commun avec engagement, homogénéité et fluidité. On espère que cet ensemble saura perdurer.
Connaissant le trio Onefoot (Yessaï Karapetian aux claviers, Marc Karapetian à la basse et Matthieu Font à la batterie), on ne cesse de se replonger dans Mektonized, rien de surprenant à ce que ce disque sonne de manière très moderne, hybride dans son approche mêlant l’efficacité de la pop et l’effervescence du jazz ("Doppelganger10" en est un parfait exemple). Parce qu’il est bien question ici de foisonnement sonore (parfaitement maîtrisé), de jeux de textures, de matières sonores, d’atmosphères, d’idiomes, de lignes mélodiques...
Et puis il y a un son : moelleux dans les graves, viril et capiteux dans le registre médium et lumineux dans les aigus (avec la volonté d’enregistrer dans le célèbre studio CBE à Paris).
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