Comédie satirique de Julien Campani et Léo Cohen-Paperman, mise en scène de Léo Cohen-Paperman, avec Julien Campani et Clovis Fouin.
"La Vie et la mort de J. Chirac, roi des français" constitue le premier opus d'un ambitieux projet au long cours de la Compagnie des Animaux en Paradis, fondée par Léo Cohen-Paperman.
Celui d'une fresque satirico-politique intitulée "Les Huit rois (nos présidents)" composée du portrait théâtralisé des présidents de la Cinquième République avec pour objectif non de donner une opinion politique mais de "traquer ce qui fait l’essence poétique et politique de ces sujets".
Le metteur en scène Léo Cohen-Paperman et le comédien Julien Campani à l'écriture de ce premier épisode annoncent "une comédie méta-théâtrale et onirique" pour retracer le parcours et le destin de Jacques Chirac décliné en une partition pour deux comédiens découpée en trois actes et un épilogue qui présente la judicieuse particularité de ressortir au portrait en creux.
En effet, les auteurs se sont affranchis des chromos inscrits dans l'inconscient collectif des générations adultes lors son double mandat présidentiel (1995-2007) comme des poncifs véhiculés subséquemment par les médias.
Dont ceux tenant au pittoresque et à l'anecdotique attachés à l'image et à la faconde notamment verbale de Jacques Chirac, par ailleurds spécialiste de la langue de bois, caractérisée par les réparties brutes de décoffrage, les franchouillards goûts gastronomiques et l'humour paillard du flatteur de croupes de toutes espèces et à sa marionnette Super Menteur de l'émission télévisée "Les Guignols de l'Info".
De même ils écartent les codes de la docu-fiction pour composer leur l'opus. En effet, celui-ci, même si ordonné de manière chronologique, retient quelques dates et événements qui leur semblent éclairants sur les quatre décennies de carrière de celui qui fut une girouette de l'échiquier politique comme, netre autres, la candature à la Mairie de Paris et la présidentielle de 1981.
Et ce tout en ciblant, dans une approche cependant dépourvue de polémique politicienne, quelques thèmes à la résonance contemporaine tels le concept de "roi républicain" pratiquant "l'harmonie des contraires" qui annonce son avatar de l'actuel "en même temps" ou le populisme avec "la lutte des classes de droite" pour (ré)concilier "le manteau de vison et le bleu de travail".
Dont ceux tenant au pittoresque et à l'anecdotique attachés à l'image et à la faconde notamment verbale de Jacques Chirac, par ailleurds spécialiste de la langue de bois, caractérisée par les réparties brutes de décoffrage, les franchouillards goûts gastronomiques et l'humour paillard du flatteur de croupes de toutes espèces et à sa marionnette Super Menteur de l'émission télévisée "Les Guignols de l'Info".
De même ils écartent les codes de la docu-fiction pour composer leur l'opus. En effet, celui-ci, même si ordonné de manière chronologique, retient quelques dates et événements qui leur semblent éclairants sur les quatre décennies de carrière de celui qui fut une girouette de l'échiquier politique comme, netre autres, la candature à la Mairie de Paris et la présidentielle de 1981.
Et ce tout en ciblant, dans une approche cependant dépourvue de polémique politicienne, quelques thèmes à la résonance contemporaine tels le concept de "roi républicain" pratiquant "l'harmonie des contraires" qui annonce son actuel avatar du "en même temps" ou le populisme avec "la lutte des classes de droite" pour (ré)concilier "le manteau de vison et le bleu de travail".
Ils optent pour l'argument du roi nu en brossant le portrait de Jacky tel qu'il se dégage non dans l'arène politique comme un cabotin voire un showman mais dans le privé, lors des entretiens notamment avec son avisé conseiller Pierre Juillet et "l'éléphant" gaulliste Charles Pasqua et des conversations avec son fidéle chauffeur, et qui se révèle celui d'un clown tragi-comique.
Dans un décor de Henri-Maria Leutner, une rudimentaire loge de théâtre avec la table de maquillage qui renvoie au paradoxe et au masque du comédien, sujet qui, au demeurant, est au coeur d'une édifiante scène de diatribe royale avec un personnage la primeur de l'identité est laissée au spectateur, et sous la direction de Léo Cohen-Paperman officient efficacement Julien Campani et Clovis Fouin.
Julien Campani use du mimétisme sans verser dans la caricature pour une composition crédible du personnage de Jacques-Jacky face à Clovis Fouin percutant dans les rôles des "démasqueurs".
La série commence bien et nul doute que la suivra un public conquis. |