Conte philosophique de Paulo Coelho, mise en scène de Benjamin Bouzy, avec Myriam Anbare, Benjalin Bouzy et Kevin Poli.
Adapté du roman éponyme de Paulo Coelho, "L’Alchimiste" relate un voyage : voyage d’aventure en quête d’un trésor, voyage exploratoire à travers l’Afrique du nord, voyage initiatique d’un jeune héros qui réalise sa légende personnelle.
Le protagoniste, Santiago, jeune berger andalou a fait deux soirs de suite le même songe. Il rencontre une voyante, puis un vieux roi qui le mettent tous les deux sur le chemin de son rêve: un trésor caché au pied des pyramides d’Egypte.
Evidemment le parcours de Santiago sera semé d’embuches mais également de rencontres, de signes, d’apprentissages, de révélations et de découvertes, jusqu’à l’évidence du dénouement final.
Benjamin Bouzy, qui signe la mise en scène, s’est attaché à mettre en avant les aspects philosophiques du roman tout en rendant le voyage de Santiago le plus concret possible pour le spectateur.
En atténuant l’omniprésence originel du narrateur et en jouant sur la sensorialité des lieux traversés, il parvient ainsi à transporter le public tour à tour dans un marché à Tanger, au cœur des dunes du désert, dans la luxuriance d’une oasis ou au pied des pyramides.
Il s’appuie pour se faire sur l’ingénieuse scénographie de Cécilia Galli, basée sur l’utilisation modulaire de caisses en bois et un système de toiles amovibles, et l’habile jeu de lumières de Cyrille Coe qui enveloppe le récit tantôt d’un halo mystique ou au contraire très réaliste.
Les trois comédiens, Myriam Anbare, Kevin Poli et Benjamin Bouzy lui-même, dans le rôle du héros, incarnent avec beaucoup de fougue et de drôlerie les différents personnages qui peuplent ce conte philosophique, les rendant très vivants et attachants.
La Compagnie des Vagabonds signe ainsi avec "L’Alchimiste" un spectacle familial, à la fois divertissant et amenant la réflexion, et qui sera apprécié par chacun selon ses affinités.
Une réussite. |