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puce Boldini - Les plaisirs et les jours
Petit Palais  (Paris)  Du 29 mars au 24 juillet 2022

Le Petit Palais présente une exposition monographique dédiée au peintre Giovanni Boldini (1842-1931) qui s'inscrit dans le cadre du Paris de la Belle Epoque célébré en 2014 avec la magistrale monstration "Paris 1900".

Et elle s'avère judicieusement intitulée "Boldini - Les plaisirs et les jours" en référence avec le recueil éponyme de poèmes et nouvelles de Marcel Proust célébrant les fastes d'un monde en voie de disparition.

Peintre d'origine italienne installé en France, sa carrière et sa notoriété s'établirent dans le registre de la peinture de la mondanité au terme d'une production prolifique sur six décennies.

Les commissaires Servane Dargnies-de Vitry, conservatrice des peintures du 19ème siècle au Petit Palais, et Barbara Guidi, directrice des musées de Bassano del Grappa, ont sélectionné 150 œuvres, peintures, dessins, gravures, costumes et accessoires de mode ordonnés dans un parcours chrono-thématique superbement scénographié par Loretta Gaitis.

Il propose certes une immersion rétrospective dans une oeuvre dans sa temporalité mais contribue également à la réflexion sur le genre du portrait qui connut une vogue inaccoutumée et son apogée durant cette période.

Boldini, peintre de la femme et chantre de la théâtralité mondaine

A l'instar d'homologues au nom davantage mémorisé tel celui des américains John Singer Sargent et James Abbott McNeill Whistler, de l'anglaise Mary Cassat ou des français James Tissot, Jacques-Emile Blanche et Carolus-Duran, Giovanni Boldoni a été catégorisé comme peintre mondain ce qui n'exclut ni son mérite ni la qualité esthétique des oeuvres.

Et Boldini s'est distingué non seulement comme portraitiste réputé mais a été surnommé "le peintre de la femme" et "le eintre de l'élégance" et surtout le créateur du très recherché "portrait à la Boldini".

Loin d'être un artiste bohême ou un révolutionnaire de la peinture, Boldini s'inscrit dans le classicisme, avec néanmoins ses tropismes, et déploie une véritable stratégie de rentabilité financière en s'orientant dans la peinture de commande et les deux registres alors commerciaux.

En un premier temps, il se fait connaître avec des scènes de genre intimistes, en intérieur domestique ("Jours tranquilles", "Berthe Fumant") ou en plein air de facture conventionnelle ("Sur un banc au bois", "Le printemps") qui lui ouvrent les portes des commanditaires potentiels par l'intermédiaire des marchands d'art.

Puis, comme nombre de ses confrères, avec les prisées scènes de la vie urbaine diurne ("Conversation au café", "En traversant la rue", " Omnibus de la place Pigalle") et nocturne ("Sortie d'un bal masqué à Montmartre", "Scène de fête au Moulin Rouge") qui restituent de manière anecdotique la vie moderne et trépidante de la capitale.

Et il participe à la vie mondaine du gotha parisien, avec notamment ses deux acolytes et joyeux drilles, l'illustrateur humoristico-satirique Georges Goursat dit Sem, et le peintre Paul-César Helleu évoquée dans une section dédiée de l'exposition.

Et il perçoit le besoin de personnalisation et de représentation de soi qui anime ce petit monde de privilégiés tant les aristocrates pour perpétuer la renommée de leur dynastique galerie que pour la grande bourgeoisie émergente en quête de reconnaissance et d'imitation avec la fondation d'une lignée future.

Ainsi opte-t-il définitivement pour le genre, au demeurant très lucratif, du portrait. Et essentiellement le portrait d'agrément, déclinaison du portrait d'apparat en mode aimable. Avec celui de la fine fleur culturelle, dans la salle dédiée à la cour artistique et littéraire riche de dandys comme le célèbre comte Robert de Montesquiou et d'artistes avec le compositeur Reynaldo Hahn.

Et principalement, Boldini est "le peintre de la femme" non de toutes les femmes mais celles des élites sociales, aristocrates et grandes bourgeoises, ainsi que de celles, de la demi-mondaine aux artistes qui participent aux festivités de Paris en scène jusqu'au bout de la nuit.

Et d'une femme idéalisée avec le portrait de Emiliana Conchat de Ossa de Subercaseaux, "Le Pastel blanc" réalisé en 1888, en l'espèce au pastel sur papier marouflé ce qui accentue la transparence et l'évanescence de la silhouette traitée dans un camaïeu blanc, qui initie le prototype de la femme boldinienne érigée en archétype de l'idéal féminin.

Avec, au terme d'un traitement maniériste du corps avec de significatifs aménagements apportés à la réalité physique tels le cou de cygne, l'allongement des membres, l'accentuation de la finesse de la taille et l'exagération de la cambrure projetant la poitrine résultant du port du corset.

De même il annonce les tropismes du peintre en matière de physionomie tels que révélés par les toiles subséquentes, avec l'apparente ressemblance de tous les modèles, de belles femmes brunes au teint pâle, qui, de surcroît, opère picturalement de façon standardisée mais novatrice, avec le format du grand portrait vertical au cadrage atypique sans arrière-plan personnalisé car tous réalisés dans son atelier, tout comme pour le traitement virtuose des tissus.

Enfin, Boldini est sacré "peintre de l'élégance" dans Paris devenu la référence mondiale de l’élégance et de la mode avec la naissance des grandes maisons de couture et l'exposition se clôt sur une magistrale salle à l'architecture calquée sur les pièces d'apparat des grandes demeures avec une immense galerie de portraits et, en regard et en résonance, deux vitrines de costumes d'époque.

Que de jolies femmes de la bonne société, parfois avec leur rejeton telle Pauline Hugo avec son fils Jean, dont certaines personnalités originales dont l'extravagante marquise Casati aux cheveux rouges.

Entre temps, et là réside non un des moindres intérêts de l'exposition, deux salles - titrées "Le laboratoire de l'artiste" et "J'ai peint tous les genres" sont consacrées à la production de Boldini ne résultant pas de commande ou non destinée à la vente.

Elles établissent sa maîtrise de la technique picturale, avec le fameux portrait "Feu d'artifice", et la pratique des sujets des maîtres anciens, dont la mise en abîme de la peinture avec la vue d'atelier et le tableau dans le tableau ("Intérieur de l'atelier avec le portrait du petit Subercaseaux","Intéreur d'atelier avec la jeune Errzurizé", "Femme en noir observant le Pastel blanc", dont plusieurs autres déclinaisons présentes dans le parcours.

De même avec des figures féminines sensuelles ("Nymphes au clair de Lune", "La marquise Louise Casati avec des plumes de paon") voire érotiques (""Abandon") ainsi que des motifs et styles personnels, comme les études de bras et fleurs, et, dans le genre de la nature morte, des pommes modernistes qui renvoient leurs homologues cézaniennes au rang de l'académisme.

En préambule à la visite, une suggestion :
voir le diaporama in situ de
l'exposition "Modlini et la mode" au Palazzo dei Diamanti à Ferrare, en 2019
l'exposition "Giovanni Boldini" au Palais de Venaria à Vennaria Reale en 2018

 
En savoir plus :

Le site officiel du Petit Palais

Crédits photos : © MM
avec l'aimable autorisation du Petit Palais


MM         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
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"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
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"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
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"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
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"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
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Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
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