Il y a des groupes de notre jeunesse dont on attend avec impatience une reformation qui probablement n’arrivera jamais. Et il y a les Boo Radleys dont on n’attendait plus rien après leur sortie en beauté en 1999 après Kingsize qui mit fin à leur carrière.
Martin Carr a bien sûr continué de nous régaler avec Brave Captain ou en solo et c’était très bien d’ailleurs mais même lorsque Ride s’est reformé, lorsque Slowdive a repris les chemins du studio, lorsque My Bloody Valentine a sorti enfin son troisième album en 2013, 20 ans après le second, on ne s’est dit : "tiens, ce serait cool que les Boo Radleys refassent un truc ensemble.
Alors pourquoi ? Je ne sais pas mais probablement parce que Kingsize se posait comme leur chef-d’oeuvre testamentaire (ou bien le disque de trop diront certains) qui rassemblait tout ce qu’on a toujours aimé des Boo Radleys : mélodies accrocheuses, guitares psychédéliques, chant pop tellement beatlesiens.
Après ça que faire finalement ? se sont-ils peut-êre dit. Ou plutôt, pourquoi refaire sans risquer de défaire. En tout cas, ce fut une surprise en 2021 que de voir poindre le bout du nez d’un EP signé Boo Radleys. Surprise, on ne va pas se le cacher, pas mal enrobée d’indifférence. Et pourtant ce A Full Syringe And Memories Of You semblait nous ramener 20 ans en arrière, comme rien ne s’était passé depuis Kingsize.
Et puis est arrivé cet album Keep on with falling, lui aussi sans faire trop de vague. On n’est pas au niveau d’une éventuelle reformation de ces andouilles d’Oasis qui ferait sûrement la une du JT de TF1. Mais qu’importe, les Boo sont de retour et bien que nous n’attendions plus rien d’eux, il faut reconnaître qu’on avait tort et que ce nouvel album est très réjouissant et nous replonge dans la brit pop des grands jours.
Et même si les guitares de Martin Carr ne sont pas de la partie, le chant de Simon Rowbottom (plus connu en tant que Sice) lui n’a pas bougé et les arrangements sont toujours aussi luxuriants donnant à cette pop aux mélodies parfaites et entraînantes des airs de fanfare épiques et noisy. C’est joyeux et confortable de retrouver ce son là, comme quand on croise un vieux copain perdu de vue au coin d’une rue, sans crier gare.
Et comme un petit bonheur n’arrive jamais seul, un live de 2021 vient de sortir fin avril sur lequel on aura le plaisir de retrouver quelques tubes de nos jeunes années comme "Kingsize" ou "Lazarus". Merci donc aux Boo Radleys, toujours là où personne ne les attend. Prends ça dans ta graine Blur ! Et vive la britt pop !
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