Échappé de l’ONJ, de Papanosh et des Vibrants Défricheurs, des différents projets avec lesquels il a collaboré, et, presque enfin, en solo, dans une formation intéressante (trompette, contrebasse, batterie), Quentin Ghomari propose avec Yoni Zelnik et Antoine Paganotti, un disque qui rime avec liberté, expression, authenticité et jeu.
Ôtrium, contraction d’otium (sorte de : "loisir fécond, studieux, au temps que l'on consacre à s'améliorer soi-même, à progresser pour accéder à une cohérence et à une compréhension du monde plus grandes" selon le sociologue et historien Jean-Miguel Pire) et de trio est un disque au lyrisme fugace, au refus d’un phrasé trop facilement prévisible mais avec le souci de la liberté tout en restant attaché à l'idée de forme. On ressent les influences de Dave Douglas ou Lester Bowie (des références clairement assumées) dans cette façon de travailler les sons, la densité expressive, les couleurs, la finesse de l’interprétation, la gestion des différentes dynamiques. Une réussite !
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