Le Musée Picasso-Paris propose concomitamment deux expositions articulées autour de la figure de Maya Ruiz-Picasso, la fille aïnée du peintre, "Nouveaux chefs-d’œuvre. La Dation Maya Ruiz-Picasso" et "Maya Ruiz-Picasso, fille de Pablo".
Celle-ci s'ordonne comme une incursion dans l’histoire familiale de Picasso révélant son amour paternel pour retracer et recomposer, comme indiqué par les commissaires, "un morceau de vie partagée, tout en portant un nouveau regard sur la création de l’artiste".
A cet effet, Diana Widmaier-Picasso, arrière petite-fille du peintre et historienne d'art, et Emilia Philippot, conservatrice en chef du patrimoine au musée, ont sélectionné un conséquent ensemble de 200 pièces, des documents d'archives et objets personnels aux oeuvres d'art déployé en sections thématiques.
Picasso et Maya sa petite sardine
Bien évidemment, le coeur de la monstration est constitué des portraits de Maya la fille de Picasso et de Marie-Thérèse Walter, modèle muse et égérie de Picasso dans les années 1920-1930.
Chez Picasso, l'art, l"oeuvre et la vie sont indissociables et les portraits de Maya, qui le qualifie d'"admirateur éternel des enfants", illustrent le motif de l'enfance et de l'enfant qu'il a traité de manière récurrente.
Maya est représentée dans ses activité ludiques avec ses jouets comme "Maya à la poupée et au cheval" et souvent avec une connotation marine, tels "Maya au bateau", "Maya en tenue de pêcheur", "Maya au costume de marin" et "Fillette au bateau" reproduit sur l'affiche, qui répond au traitement pictural sur le thème de la baigneuse balnéaire de sa mère Marie-Thérèse Walter, modèle muse et égérie de Picasso dans les années 1920-1930 .
Et ce avec la différence stylistique entre les ceux graphiques de facture classique au tendre réalisme et ceux de la série de portraits peints, pour la première fois réunis, répondant aux canons cubistes dans laquelle elle devient une figure picturale dont douze réunis en regard de sculptures représentant sa mère.
Et Picasso complète les jouets manufacturés par ses créations, poupées articulées, marionnettes et silhouettes de papier découpés, qu'il fabrique, parfois avec sa fille, par assemblage à partir de matériaux de récupération.
La monstration comporte également un corpus documentaire pour tracer, selon les termes de Diana Widmaier-Picasso, "une véritable archéologie familiale" composée de de photographies, documents d’archives et objets personnels.
A ne pas rater les carnets de coloriage de Maya ornés de dessins de Picasso et plus inédit encore, dans la section intitulée "Memorabilia", des objets reliques-fétiches conservés par Maya dans l'atavisme parental de superstition dont celui ritualiste méconnu de Picasso.
En préambule à la visite, à voir :
en images :
un diaporama in situ des deux expositions la collection en ligne du Musée Picasso-Paris
en vidéo :
"Maya dans l'œil de Pablo" le film-documentaire de François Lévy-Kuentz
l'intervention de Diana Widmaier-Ruiz-Picasso sur le théme "Marie-Thérèse Walter et Maya Ruiz-Picasso : modèles et muses" dans le cadre de l'événement "24 heures Picasso" en décembre 2021 |