"Das Kind, das Du empfangen hast,
sei Deiner Seele keine Last,
o sieh, wie klar das Weltall schimmer t!
Es ist ein Glanz um alles her ;
Du treibst mit mir auf kaltem Meer,
doch eine eigne Wärme flimmert
von Dir in mich, von mir in Dich.
Die wird das fremde Kind verklären,
Du wirst es mir, von mir gebären ;
Du hast den Glanz in mich gebracht,
Du hast mich selbst zum Kind gemacht". Richard Dehmel

Deux grands sextuors à cordes au programme de cet album : Souvenir de Florence de Piotr Ilitch Tchaïkovski et La nuit Transfigurée d’Arnold Schönberg. Pour ce disque, le Quatuor David Oïstrakh (Andrey Baranov et Rodion Petrov aux violons, Fedor Belugin à l’alto et Alexey Zhilin au violoncelle) est accompagné de l’altiste Daniel Austrich et du violoncelliste Alexander Buzlov.

Malgré son titre évoquant l'Italie, c’est bien la Russie qui coule dans les notes du sextuor à cordes de Tchaïkovski. Quant à la Verklärte Nacht de Schönberg séparée de l’œuvre de Tchaïkovski de quelques années, elle se partage entre romantisme tardif et modernité musicale.

Il y a dans ces interprétations de la rugosité dans les contrastes qui n’empêche jamais ni l’épanouissement des phrases mélodiques ni à l’ensemble de donner à ces deux œuvres une certaine ampleur, tout en gardant comme un sentiment d’intimité et toute la tension de La nuit Transfigurée.