Alleluiah Graffitis
(Klarthe Records) octobre 2022
Si l’on demandait aux gens de citer deux œuvres pour violoncelle, nul doute que le concerto de Dvorák mais surtout les Six Suites pour violoncelle seul, BWV 1007-1012 de Jean-Sébastien Bach seraient celles qui reviendraient le plus souvent. Et dans ces six suites, considérées comme les classiques incontournables du répertoire de cet instrument, c’est surtout le prélude en sol majeur de la suite n°1 qui est le plus connu.
C’est à partir de ce prélude que le violoncelliste Jean-Philippe Audin a imaginé une série de variations (et non plus de danses). 32 au total.
Jean-Philippe Audin est un violoncelliste de formation classique, ancien élève d’André Navarra, touche-à-tout : du classique à la pop, de l’Opéra de Lyon, de Dutilleux ou Mefano au cinéma (Bruno Coulais, Howard Shore, Gabiel Yared, Vladimir Cosma, Pierre Adenot...) en passant par le GRM avec Arnaud Rebotini, Obispo, Kaas, Hallyday, Nilda Fernandez, Goldman, Guesch Patti, Jonasz, Bryan Adams, Solal, Lockwood, Sheller, Peter Kingsbery et Diego Modena (Ocarina, plus d’un million de disques vendus, pas de commentaire).
Les suites de Bach traversent, jalonnent, la carrière du musicien avec notamment tout un travail d’interprétation, de réinterprétation (discordature de l’instrument dans la n°IV, en fonction des symboliques dans les tonalités...).
Ces suites, c’est du spirituel, du charnel (l’investissement corporel obligatoire), la danse forcément, c’est quelque chose qui dépasse le simple cadre musical.
Ce n’est pas lui faire injure mais Jean-Philippe Audin n’est pas Bach. L’idée de variations autour du motif du prélude de la suite n°1 n’est pas inintéressante, elles comportent de nombreuses couleurs et motifs, elles se jouent des styles et des esthétiques (n’ayant pas peur des dissonances…), des modes de jeux… Un parcours que l’on aimera suivre de manière stricto sensu où en divaguant d’un sens à l’autre mais où on aura du mal à être totalement emporté.
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.