"Cette existence est un exil au sens le plus fort : nous n’y sommes pas, nous y sommes ailleurs et jamais nous ne cesserons d’y être." Maurice Blanchot, De Kafka à Kafka
"Par définition, la pratique d’un art vivant – et en particulier la musique – est l’expérience de cette métaphore de l’exil en tant que séparation perpétuelle avec une note, un son, une vibration..." Elsa Moatti
Destin collectif ou drame intime, l’exil est inscrit dans l’histoire de l’humanité comme dans celle de la musique. L'exil dit le "hors de chez soi", un déracinement qui impose le déplacement vers un ailleurs, de manière ponctuelle jusqu’à une migration sans fin.
Il peut inspirer la tristesse, la peur, la nostalgie ou la mélancolie à l’endroit de sa terre natale, souvent l’espérance d’un retour possible mais être également une source de lumière, la possibilité d’un nouveau foyer, l'opportunité de croisements culturels (en ce sens le violon en est l’un des instruments les plus représentatifs).
C’est toute cette singularité et ce don de soi que l’on retrouve dans les compositions de la violoniste Elsa Moatti qui convoque une musique plurielle, rappelant parfois celles bohèmes, klezmers, irlandaises, portugaises ou scandinaves se mélangeant habillement avec les œuvres de Bloch (Baal Shem), Salonen (Lachen Verlernt), Lê Quang (Bois d’épines, Nacelle), Monbet (Vie-Re-Volte), Bailly (Néon), Boulanger (Nocturne), Farjot (L’Attimo che ami). Un disque à la profondeur délicieuse et très expressive où la nostalgie se mêle à l’espoir.
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