Groupe prodigue de la très prolifique scène de Seattle, les Pretty Girls Make Graves nous livrent aujourd'hui leur 3ème album, Elan Vital. Là où les deux premières réalisations des américains sonnaient brut de décoffrage, sexy et punk à souhait, ce nouvel album emprunte une voie beaucoup plus calme, beaucoup plus pop.
Dès le morceau d'ouverture, on peut apercevoir les changements : une guitare toute en arpèges expérimentaux, une batterie légère et rythmée, une voix haut perchée... Un excellent titre qui rappelle fortement l'univers des chevelus de Mars Volta. Le second titre, et sa lente progression rock (soutenu par un clavier un brin kitsch), nous re-familiarise avec la voix si particulière d'Andrea Zollo (qui ressemble à celle d'Alanis Morisette par moment).
Les douze titres de l'album s'enchaînent alors rapidement, sans même voir le temps passer. Le côté rétro anglais de "The number" s'additionne parfaitement au superbe "Parade", où la voix d'Andrea se fait la plus pure et la plus belle possible, ou au disco funky "Domino".
La véritable force de cet album, réside assurément dans sa diversité, dans son habile façon d'insérer des instrumentations diverses, mais jamais pompeuses pour autant, dans sa manière d'utiliser avec parcimonie des instruments comme l'harmonica, l'accordéon ("Selling the wind"), le piano, l'orgue ou des samples électros, des pads, etc…
Une richesse de sons et de mélodies qui accrochent l'oreille, la bercent tranquillement tout au long des 40 minutes que dure le disque. La section rythmique sait se faire rapide au bon moment, et calmer le jeu quand il le faut. Le groupe ne tombe jamais dans l'excès, ce qui n'est pas forcément facile quand on sort un album aussi fouillé et travaillé.
Les Pretty Girls Make Graves nous emmènent dans leurs univers, comme une B.O à nos rêves les plus étranges.
Brillant ! |