Sheng pour l’orgue à bouche chinois, pour la vie, pour le son, la voix. Excellent titre pour ce disque regroupant des œuvres (Adite Caeli, Mes rêves n’ont qu’un unique nom, Caligaverunt oculi mei, Omoï, Chang’E, Illumina, Sheng, Luminous Bells, Lü) du jeune compositeur et organiste Grégoire Rolland interprétées ici avec finesse et subtilité (en tout cas on l’imagine, on l’entend tres bien) par le chœur Dulci Jubilo sous la direction de Christopher Gibert et par l’organiste Thomas Ospital.

Comme le dit Thierry Escaich, la musique de Grégoire Rolland est influencée par "le grégorien, la nature, et la culture asiatique". Une musique à la fois simple et complexe. Simple dans sa façon de parler immédiatement, dans sa capacité à véhiculer des émotions, des expressions à nous entraîner vers elle, à captiver. Complexe dans son écriture, dans son audace, dans son travail sur l’épure, les couleurs, les dynamiques du souffle, de la voix et du son, sur les tons, les spectres harmoniques, le plain-chant, le rapport aux sonorités de la langue chinoise. Également dans sa façon de lier la composition musicale avec l’écriture des idéogrammes chinois.

On est subjugué !