Seul en scène de et par Alice Lobel dans une mise en scène d'Hélène Rival.
Alice Lobel a conçu son spectacle solo dans le genre convenu pour un premier opus, celui de l'autofiction, et le registre de la mise en abîme théâtrale avec pour thème les espoirs, illusions et difficultés métaphysiques afférents à sa vocation de comédienne.
Et elle présente "Merci pour la lumière" comme "le premier seule-en-scène qui se joue à deux" et "un récit poético-absurde caressant l’introspectif pour toucher l’universel".
Tout commence avec une situation plausible et une auteure-actrice-metteuse en scène aux rêves de grandeur qui, découvrant l'exiguïté du plateau destiné à son spectacle à la distribution pléthorique de superproduction et à la scénographie pharaonienne, livre ses observations et inquiétudes à un interlocuteur aussi indéterminé qu'invisible.
Et surtout mutique ce qui l'entraîne à des conversations imaginaires avec un pseudo-double, des soliloques échevelés, des apartés interactifs et des divagations cathartiques se développant crescendo avec maintes ruptures de ton jusqu'à, selon la note d'intention, "une danse finale émancipatrice".
Pour la mise en scène, Hélène Rival ne tient pas haute la bride à Alice Lobel qui dispense une prestation pour le moins percutante avec une incontestable expressivité gestuelle. |