Spectacle conçu et interprété par Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio dans une mise en scène d'Elisabeth Chailloux.
Albert Camus et Maria Casarès, un couple mythique des années 1950, lui, notoire philosophe chantre de l'existentialisme, journaliste, écrivain et dramaturge, elle tragédienne incandescente, égérie de la Troupe du Théâtre National Populaire de Jean Vilar et monstre sacré du cinéma de son temps.
Et une passion amoureuse, non celle d'un long fleuve tranquille mais d'un tumultueux torrent, attestée par leur correspondance épistolaire qui a inspiré Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio pour l'élaboration d'une partition incandescente intitulée "Camus-Casarès, une géographie amoureuse" qu'ils indiquent conçue telle une Carte du Tendre pour relater "la géographie amoureuse, artistique et politique" d'un couple en communion d'esprit.
Elle se compose notamment d'extraits de lettres égrenés de manière chronologique, de leur rencontre en 1944 à la brutale mort accidentelle d'Albert Camus en 1960, au demeurant d'une superbe facture littéraire aux élans lyriques, qui atteste non seulement du vertige de l'amour mais d'une épiphanie amoureuse qui tient à l'essence de l'amour.
Celle d'un double éblouissement, éblouissement de soi devant le sentiment d'amour absolu, éblouissement devant l'amour de l'autre, qui, en l'espèce, ressort également à la volonté de sublimer cet amour en passion mémorable, ainsi selon les termes de Maria Casarès indiquant "nous avons réussi un amour brûlant de cristal pur".
Sur le plateau, point de photographies d'archives ni images vidéo, seuls quelques éléments mobiliers pour une mise en situation instillée d'inserts musicaux et archives sonores avec des extraits d'interviews assurée par Elisabeth Chailloux.
Sous sa direction, Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio, couple à la ville comme à la scène, incarnent parfaitement ce duo emblématique.
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