Comédie de Sylbie Blotnikas d'après des textes de Guy de Maupassant, mise en scène et interprété par Sylvie Blotnikas et Julien Rochefort.
Si le Lucernaire est à deux pas du Jardin du Luxembourg, c'est au Parc Monceau qu'on trouve la statue de Guy de Maupassant, qui est au centre de "Maupassant, Octave et moi", la fantaisie écrite et interprétée par Sylvie Blotnikas en compagnie de Julien Rochefort.
On est en 1894, Maupassant est mort l'année précédente et Madame Pasca, une comédienne très célèbre à l'époque, organise à la Société des Gens de Lettres une soirée pour collecter des fonds pour ériger une statue à la gloire de son ami décédé.
Elle y jouera quatre nouvelles de l'auteur de "Bel Ami", de celui dont elle interpréta en 1891 la pièce "Musotte" au Théâtre du Gymnase. Malheureusement, l'acteur qui devait lui donner la réplique ne pourra être présent. La voilà obligée de lui trouver un remplaçant en la personne d'Octave Lacombe, un comédien sans réputation, mais recommandé par Emile Zola. On va ainsi assister à l'audition et aux préparatifs de la fameuse soirée.
Sur le papier, on se préparait à voir Sylvie Blotnikas et Julien Rochefort enchaîner quatre nouvelles de Maupassant ("Regret", "Mon oncle Jules", "Décoré", "Le Rendez-vous"), on aura donc l'agréable surprise de passer une heure en compagnie à la fois des œuvres, de leur auteur, le tout replacé dans un contexte où l'on parle des personnages célèbres déjà cités et aussi de Flaubert, de Sarah Bernhardt et du sculpteur Raoul Verlet.
Evidemment, on ne pourra que prendre du plaisir en écoutant les quatre contes choisis, avec une mention spéciale à "Décoré". On en prendra aussi à suivre Madame Pasca et à découvrir son nouveau partenaire, Octave Lacombe. Bien entendu, et sans rien trahir, on se doute que les choses se passeront au mieux.
Avant ou après avoir assisté à ce spectacle sans prétention, joliment écrit par Sylvie Blotnikas et tout aussi agréablement mis en scène par Julien Rochefort, tous les deux entièrement au service des textes de Maupassant, on pourra se rendre au parc Monceau voir, tout près de l'entrée, à quelques pas du petit manège, la statue de Raoul Verlet.
Au pied du buste de Maupassant le coude posé sur un coussin de marbre, une femme de pierre allongée semble rêver. Peut-être se souvient-elle de la soirée où ont triomphé Madame Pasca et Octave Lacombe. |