Spectacle théâtro-musical conçu par Marie Charlet, mise en s cène de Frantz Morel A L'huissier, inteprété par Marie Charlet acccompagnée au piano par Anne Cadilhac.
Avec "Rosemary Lovelace fait ça devant tout le monde !", Marie Charlet et Frantz Morel A L'huissier présentent un spectacle théâtro-musical jubilatoire avec une partition à l'alléchant titre jouant de l'équivoque résolument placée sous le signe de l'humour à plusieurs degrés, du burlesque et du kitsch assumé.
Le personnage-titre s'avère un avatar, en gouailleuse version hexagonale, de Barbara Cartland, l'extravagante lady aristocratique et célébrissime reine du roman sentimental dit "à l'eau de rose".
Elle en partage tant le goût immodéré pour la girly couleur pink, des extravagantes tenues "frou-frou" style années 1950 à la choucroute capillaire, et la notoriété dans le même registre littéraire..
Mais elle connaît un petit passage à vide car brocardée par de persifleurs journalistes et pour les désavouer, elle décide de prouver notamment à son lectorat qu'elle garde la plume aussi alerte qu'inventive en proposant une performance d'écriture en direct live assurant tant la narration que l'interprétation de tous ses personnages en situation.
Et comme la dame aime pousser la chansonnette, elle illustre musicalement les péripéties de sa candide héroïne en quête d'amour et aux prises d'une gent masculine sans scrupules avec des pépites, parfois customsisées, du répertoire de la chanson fantaisiste et grivoise des Années folles, telles "Ma sœur fait ça dans l'ascenseur", "Je cherche un millionnaire" et "Totor t'as tort", et des tubes des années 1950-60 dont "Fais moi mal Johnny" de Boris Vian et "Les nuits d'une demoiselle" de Colette Renard.
Frantz Morel A L'huissier assure une mise en scène survitaminée en adéquation avec le tempérament de la comédienne et chanteuse Marie Charlet qui, dans un décor de boudoir d'Agathe de Louvigny et accompagnée au piano par Anne Cadilhac officiant dans le rôle d'assistante souffre-douleur rétive, délivre une prestation hilarante et explosive.
Impossible de résister à son abattage de drama-queen vintage et d'entertaineuse décomplexée et à cet exubérant divertissement au final interactif qui ravit le public. |